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Journée de l’industrialisation de l’Afrique : Le gouvernement promet un accompagnement total aux industriels maliens

Le Mali, à l’instar des autres pays africains, a célébré, le samedi 22 novembre dernier, la Journée de l’industrialisation de l’Afrique. C’était au CICB sous la présidence du Premier ministre, Moussa Mara.

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Cette journée a été organisée par le ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements en collaboration avec l’Organisation Patronale des Industriels (OPI) et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI).

Le thème retenu est « Développement industriel inclusif et durable : l’agro-industrie africaine pour la sécurité alimentaire ».

En effet, le 20 novembre de chaque année, la communauté internationale et plus particulièrement, les pays africains, célèbrent la Journée de l’industrialisation de l’Afrique décrétée par les Nations Unies, à l’occasion de la proclamation de la deuxième décennie du développement industriel de l’Afrique, le 22 décembre 1989. L’objectif est d’inciter les pays africains à s’engager dans le processus industriel et de susciter une prise de conscience au niveau international en faveur du développement industriel de l’Afrique.

Dans son discours, Cyrill Achcar, président de l’OPI, a indiqué que cette journée permet aux pays africains de s’interroger sur les solutions à mettre en œuvre pour développer l’industrie et rattraper le fossé qui les sépare des pays industrialisés. Cyril Achcar a remercié le président de la République pour sa volonté de faire émerger l’industrie  au Mali. Mais aussi le Premier ministre pour sa DPG qui accorde une place de choix au livre blanc de l’industrie en son sein. Sans oublier le ministre Moustapha Ben Barka pour la création du comité ad hoc chargé de mettre en œuvre 20 des 21 solutions de relance du livre blanc dans le plan d’action de son ministère.

Cyrill Achcar n’a pas manqué de faire l’état des lieux de ce livre blanc qui est un recueil synthétisant la situation industrielle du Mali avec un PIB de la manufacture de 4% contre 11% pour la moyenne UEMOA, 15% pour le Sénégal, 18% pour la Cote d’Ivoire et 24% pour le Maroc ; quelques centaines d’unités industrielles quand les voisins Sénégalais et Ivoiriens sont à cinq mille en moyenne ; un déficit de la balance commerciale de près de 400 milliards de FCFA équivalant au montant de l’aide publique au développement ; des politiques industrielles théoriques menées par le passé sans la réelle conviction que l’industrialisation est la voie obligée pour le développement du pays.

A en croire le président de l’OPI, 21 solutions de relance de l’industrie sont proposées dans ce livre blanc. Toutes choses qui constituent des réponses aux maux de l’industrie actuelle que sont la  mauvaise application des textes communautaires et nationaux, la banalisation de l’industrie dans l’exercice quotidien, le déficit de culture industrielle, le manque d’audace dans les réformes à mener, etc…

Pour lui, ces propositions ont fait l’objet d’études et permettront de conforter le gouvernement dans sa politique de création d’emplois, de redonner le dynamisme nécessaire et attendu au secteur industriel national pour qu’il joue le rôle de locomotive des filières agricoles porteuses du développement du Mali.

Pour sa part, le ministre Moustapha Ben Barka a soutenu que le thème de cette édition appelle les autorités à porter une attention plus accrue au développement de l’agroalimentaire, afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de générer plus de revenus, en faveur des couches vulnérables que sont les femmes et les jeunes.

Moustapha Ben Barka estime que cela impose un accroissement des capacités de production et une meilleure organisation des chaînes de valeur. Toute chose qui passe par  la mise en œuvre de la Loi d’Orientation Agricole et le  renforcement de  l’articulation entre l’Agriculture et l’Industrie, à travers la mise en œuvre de la Politique de Développement Industriel et la  Stratégie Nationale pour le Développement de l’Agroalimentaire.

Un autre problème évoqué par le ministre est relatif à celui du financement qui entrave la marche de l’industrialisation de l’Afrique. C’est pourquoi, il a proposé la recherche de ressources alternatives. Avant de promettre  l’engagement des autorités du pays à réduire la pauvreté en apportant un soutien accru à la croissance agricole inclusive dans le but de faciliter l’accès des industries aux matières premières d’origine agricole, le développement de l’agro-industrie, l’autosuffisance alimentaire et la participation des femmes et des jeunes à des activités génératrices de revenus.

Le Premier ministre, Moussa Mara, a d’abord demandé aux industriels de porter la lutte contre l’Ebola dans leurs unités industrielles respectives, actualité oblige. Selon lui, l’industrialisation est incontournable pour le développement. Raison pour laquelle, le président a donné une place de choix à l’industrie dans son programme. Car, c’est le secteur qui crée le plus d’emplois et  qui redistribue le plus.

Il a promis qu’une attention particulière sera accordée au livre blanc de l’OPI par le gouvernement. Pa ailleurs, Moussa Mara a  invité les industriels maliens à se battre contre les lobbies qui entravent le développement industriel du Mali. Et d’être davantage lobbyistes, organisés, mais aussi à investir dans l’industrie culturelle. Sans oublier d’appeler les Maliens à consommer les productions locales comme il  l’a exigé au niveau de la commande publique chez les DFM des départements ministériels.

 

D.Diama

Source: Canard Déchainé

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