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Journée de l’enfant africain : LES ASSURANCES DU CHEF DE L’ÉTAT AUX ENFANTS

La présidente par intérim du parlement des enfants, Mlle Astan Sow,
a invité tous les candidats à l’élection présidentielle à prendre en compte systématiquement les principaux défis liés à la protection et à la promotion des droits de l’enfant dans leurs programmes de société

A l’instar de la communauté africaine, notre pays a célébré, hier au Palais de la culture, la Journée de l’enfant africain, en souvenir de la répression sanglante des centaines d’enfants de Soweto lorsqu’ils ont battu le pavé le 16 juin 1976 pour réclamer des droits. Depuis, le 16 juin consacre la Journée de l’enfant africain. La commémoration de l’événement était présidée par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta,. C’était en présence des membres du gouvernement dont le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Traoré Oumou Touré, des présidents des institutions de la République et des représentants du corps diplomatique.
Le thème africain de cette année est intitulé : « Aucun enfant laissé-pour-compte pour le développement de l’Afrique», mais au niveau national le thème retenu est : «Un climat électoral apaisé pour la prise en compte de tous les droits des enfants pour un Mali émergent». La Journée de l’enfant africain crée un cadre de concertation et d’échange sur les préoccupations essentielles de l’enfant dans une vision globale et celles de l’enfant malien. Il s’agit pour les acteurs et les organisations en charge des questions de développement de l’enfant et de respect de ses droits de faire le check-up des difficultés réelles et de proposer des alternatives crédibles pour un meilleur épanouissement des tout petits. Dors et déjà, certains partenaires techniques et financiers s’inscrivent dans cette démarche. Le représentant adjoint de l’UNICEF dans notre pays, Felix Ackebo, a rappelé qu’au Mali, quelques 10.580 enfants (garçons et filles), touchés par la crise, ont reçu un soutien psychosocial dans les espaces récréatifs et sécurisés au Nord. «Des enfants déscolarisés et non scolarisés, notamment des filles ont eu aussi accès à une éducation de qualité à travers des programmes informels d’apprentissage et de rattrapage scolaire», a-t-il souligné. «La crise sécuritaire qui prévaut au Nord et au Centre du pays, n’est pas sans conséquence sur l’avenir du pays. En effet, près de deux millions d’enfants ne vont pas à l’école. Dans le septentrion, plus de 150.000 enfants de 7 à 12 ans sont privés de leur droit à l’éducation, en raison de la fermeture de plus de 750 écoles», a expliqué Felix Ackebo.
Le faible accès aux structures de santé et aux services sociaux de base du fait de l’absence du personnel pour raison d’insécurité, augure de jours sombres pour environ 274.000 enfants de moins de 5 ans qui vont souffrir de malnutrition aiguë ou sévère, a rappelé le représentant de l’organisation onusienne. Il a aussi noté que les violences basées sur le genre continuent d’hypothéquer l’avenir d’innombrables filles maliennes. «Toutefois, je reste convaincu que notre engagement commun, plus que proportionnel à ces défis, nous permettra de trouver des solutions idoines pour que chaque enfant, chaque femme de ce pays jouisse pleinement de ses droits», a expliqué Ackebo

ZÉRO VIOLENCE-Notre pays figure parmi les dix pays au monde ayant les taux de mortalité infantile les plus élevés. Un enfant sur 28 ne vit pas au-delà de 28 jours après sa naissance. Pour réduire la mortalité des enfants au Mali, l’UNICEF travaille avec les autres partenaires pour investir dans les premiers 1000 jours de chaque enfant, améliorer la qualité des services des soins prénatals et de la réanimation du nouveau né mais aussi prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Ces différents efforts visent également à renforcer les services de vaccination, à travers la dotation en frigos solaires, chambres froides et de moyens logistiques mais aussi le financement des activités de vaccination et fournir des kits de réanimation du nouveau né et des tables chauffantes dans les salles d’accouchements. Le plaidoyer vise aussi à faire en sorte que chaque enfant obtienne son acte de naissance grâce à une amélioration des mécanismes de coordination et la modernisation du système d’état civil. «Nous lançons un appel pressant à nos parents, aux leaders communautaires et religieux et acteurs politiques pour plus de responsabilité et d’engagement pour des élections réussies avec zéro violence», a déclaré la présidente par intérim du parlement des enfants, Mlle Astan Sow. Elle a aussi invité tous les candidats à l’élection présidentielle à prendre en compte systématiquement les principaux défis liés à la protection et à la promotion des droits de l’enfant dans leurs programmes de société. Enfin, elle a également remis une déclaration au président de la République.
Dans son intervention, le chef de l’Etat a réitéré son engagement en faveur de la paix, avant de rassurer les enfants sur la tenue des élections libres et transparentes à date échue. Ibrahim Boubacar Keïta a également invité les enfants de ne pas céder à la panique donc à ne point s’inquiéter parce que l’Etat s’assumera avant, pendant et après les élections contre toute tentative de violence. Le président de la République a regretté les récents évènements malheureux de Keniéba qui ont provoqué des dégâts matériels importants, notamment l’incendie des cartes d’électeurs de la localité. « Ces cartes seront remplacées certes, mais les ressources financières qui y seront consacrées auraient pu servir à autre chose », a exprimé le chef de l’Etat. Enfin, le président Keita a invité les acteurs politiques à la retenue et à s’inspirer de son exemple dans le passé. «Je n’ai jamais combattu pour le pouvoir», a-t-il dit, avant de souligner la nécessité de penser d’abord au Mali avant toute autre chose.
Issa Baradian TRAORé

 

Source: Essor

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