u titre de l’année scolaire 2018-2019, le Mali compte 2 236 cantines scolaires pour 559 079 bénéficiaires, avec 46,9% de filles, réparties entre toutes les régions du pays
Depuis l’institution de la Journée du 1ermars, par les Chefs d’Etat africains, pour célébrer l’alimentation scolaire, notre pays n’est pas resté en marge. Aussi, la direction nationale des cantines scolaires, à travers le ministère de l’Education nationale, a célébré ladite journée le vendredi dernier dans le village de Ouarala, dans la commune rurale de Nossombougou. Cette célébration a été rendue possible grâce à l’appui financier des partenaires tels que : le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’ONG internationale Catholic relief services (CRS).
Le thème de la Journée était : « Investir dans l’alimentation scolaire endogène : pour une éducation de qualité, une Afrique à l’abri de la faim et résiliente ».
Après les propos aimables du représentant du chef de village, le maire de la commune Boubacar Sène a indiqué que la restauration scolaire répond à une double exigence. Il s’agit de la non-fonctionnalité des comités de gestion scolaire et la faible implication des élus locaux dans la gestion des cantines scolaires.
Le directeur de l’Académie d’enseignement de Koulikoro, ItousIknan, a d’abord rappelé le nombre des cantines se trouvant dans sa région. La Région compte 207 cantines pour 584 écoles publiques. Dans ces écoles 50 085 élèves, dont 27 167 garçons et 22 918 filles, bénéficient d’un repas chaud par jour ouvrable.
Ainsi, pour le fonctionnement normal de ces cantines, les collectivités ont reçu de l’Etat malien en 2019, un appui financier de 230 502 000F CFA. Et de l’avis de ItousIkanan, malgré ce financement, les résultats enregistrés sont loin d’être à hauteur de nos ambitions. A cette situation, les quelques cantines qui existent fonctionnent grâce à l’appui des partenaires, à savoir : Catholic relief services, Pam, la Fondation Guérin etc., a déploré le directeur de l’académie d’enseignement de Koulikoro.
Pour redresser la situation peu reluisante en matière de gouvernance de l’alimentation scolaire dans la 2ème région, ItousIknan pense qu’il faut une gestion rigoureuse des ressources allouées par l’Etat. En plus, il faut encourager la participation des communautés à la prise en charge des cantines scolaires.
De son côté, le directeur du Catholic relief service (CRS), Bangre Moussa Dominique s’est d’abord appesanti sur la situation de l’école de Ouarala. Celle-ci avec ses 564 élèves fait partie des 291 écoles avec 65 000 élèves bénéfiçiant chaque jour de la part de CRS des repas de qualité. Et le directeur d’ajouter que son organisation bénéficie de l’aide de la part du gouvernement américain, à travers son ministère de l’Agriculture, un appui financier de 2000 tonnes de vivres pour asseoir l’alimentation scolaire au Mali. Elle reçoit aussi des subventions d’appui auprès comités de gestion scolaire. Ce qui contribue à mobiliser des vivres locaux et autres ressources allant dans le sens de l’alimentation scolaire.
Le directeur général adjoint du PAM au Mali, Ibrahima Diop voit l’alimentation scolaire comme étant un investissement extrêmement bénéfique pour le développement sur le court, moyen et long termes. Selon lui, il se fait en capital humain et dans l’économie locale. Il soutient, également, que l’alimentation est le filet de protection sociale le plus répandu au monde.
Représentant son ministre, le secrétaire général dudit département Kinane Ag Gadeda dira que depuis l’adoption de la Politique nationale de l’alimentation scolaire en 2009, le gouvernement du Mali, avec l’appui de ses partenaires, déploie d’énormes moyens pour satisfaire les besoins en alimentation scolaire. Une telle politique a permis d’obtenir un taux de couverture nationale de 12,9% en cantines scolaires.
Chose qui a permis à l’Etat malien pour l’année scolaire en cours, de soutenir 1 301 cantines scolaires avec 331 685 bénéficiaires avec un investissement de plus de 2 milliards de F FCA. Quant à l’appui du PAM, il a servi à dépanner 629 cantines scolaires avec 131 811 bénéficiaires. De même, celui de Catholic relief services, a permis d’épauler 291 cantines scolaires avec 92 336 bénéficiaires.
Il a conclu tout en rassurant les partenaires techniques et financiers d’un engagement politique soutenu de la part des plus hautes autorités du pays.
Diakalia M Dembélé
Envoyé spécial
Source: Le 22 Septembre