Jean-Yves Le Drian a déclaré lundi que l’enquête sur l’assassinat des deux journalistes français tués au Mali «progresse rapidement.» Interrogé sur RMC-BFMTV, le ministre de la Défense à cependant affirmé que les assassins n’ont «pas encore» été identifiés. «Nous travaillons bien sur le sujet», a-t-il souligné. L’engagement des services de police et de justice français dépêchés sur place est «très fort», et «il est accompagné du soutien des Maliens», a-t-il dit. «Il y a une procédure judiciaire que je respecte totalement», a souligné le ministre pour justifier sa discrétion.
Selon une source malienne proche de l’enquête, un Touareg du nom de Bayes Ag Bakabo, propriétaire du véhicule qui a servi à l’enlèvement des deux journalistes le 2 novembre à Kidal (nord-est), est «très fortement soupçonné d’avoir planifié les enlèvements» pour le compte d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.
La discrétion est de mise sur le sort des otages
Interrogé sur le sort des autres otages français dans la région, Jean-Yves Le Drian a simplement déclaré qu’ils étaient «vivants». «Je fais remarquer que puisque nous avons réussi à libérer ceux que l’on appelle les quatre otages d’Arlit, nous l’avons fait à la fois avec détermination et avec la plus grande discrétion. C’est le même principe que je m’impose à moi-même et que Laurent Fabius s’impose à lui-même pour mener à bien les autres libérations que j’espère prochaines», a conclu le ministre.
Deux otages français, Serge Lazarevic et Gilberto Rodriguez Leal, sont probablement encore détenus au Sahel et un, Francis Collomb, a été enlevé au Nigeria. Quatre journalistes français ont par ailleurs été enlevés en Syrie.
Source: LeParisien.fr