Les athlètes maliens sont entrés en lice hier aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro. L’honneur est revenu à Ayouba Traoré d’ouvrir le bal et le moins que l’on puisse dire est que le judoka malien n’a pas pesé lourd face au Français, Cyrille Maret (-100kg).

Les deux judokas se sont retrouvés sur le tatami vers 13h et dès le premier round, le Français a plié l’affaire en s’imposant par ippon (K.O). En fait, le combat n’a duré que 34 petites secondes à la grande déception de la délégation malienne présente dans la salle. Pour la petite anecdote, Cyrille Maret fêtait hier son 29è anniversaire. Médaillé de bronze à trois reprises aux championnats d’Europe (2013, 2014, 2015), cinquième des championnats du monde 2015, le Français affrontera au deuxième tour le champion d’Europe en titre, le Néerlandais Henk Grol.
Pour Ayouba Traoré, les J.O. de Rio de Janeiro sont donc terminés et le judoka malien se contentera de suivre les jeux à la télé. Un deuxième athlète malien devait effectuer son entrée en lice hier à Rio de Janeiro. Il s’agit du jeune nageur, Oumar Touré qui a été invité aux jeux par le Comité international olympique (CIO), tout comme la nageuse Fatoumata Samassékou, Djénébou Danté et Mamadou Chérif Dia.
Après l’élimination d’Ayouba Traoré, tous les espoirs de médaille du Mali reposent désormais sur le grand espoir du taekwondo national, Ismaël Coulibaly qui sera sur le tatami le 19 août. Vice-champion d’Afrique et médaillé d’or des derniers Jeux africains, Ismaël Coulibaly s’est qualifié directement pour les J.O. et ambitionne de devenir le premier sportif malien à remporter une médaille olympique.
Il en a les moyens quand on sait que depuis plusieurs années le jeune combattant fait partie des trois meilleurs de sa catégorie (-80kg) sur le continent. C’est la première fois qu’il participle aux J.O. et un sacre du jeune combattant à Rio de Janeiro sera tout sauf une surprise.

S. B. TOUNKARA

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JO, football : L’ALGÉRIE QUITTE  SUR UNE NOTE POSITIVE

L’Algérie sauve l’honneur ! Bien que déjà éliminés de l’épreuve de football masculin des Jeux Olympiques après deux défaites, les Fennecs ont bien terminé en partageant les points avec le Portugal (1-1), déjà qualifié, à l’occasion de la 3è et dernière journée de la phase de groupes. Paciencia a ouvert le score sur un penalty très discutable concédé sur une sortie de Methazem, cette fois titulaire dans les buts algériens (25e sp). Mais Benkablia lui a répondu dans la foulée au terme d’un superbe slalom dans la surface (30e) et permis à l’Algérie de marquer son premier point.
Plutôt séduisants, les protégés de Pierre-André Schurmman auraient même pu surprendre les Lusitaniens dans le temps additionnel sur une dernière grosse occasion malheureusement conclue par une frappe au-dessus de Meziane. Encore une fois en manque d’efficacité, les Verts pourront avoir des regrets. Et sur ce match, et sur leur tournoi…
Si les Fennecs achèvent la phase de groupes sur une note encourageante, le constat est un peu moins réjouissant pour le Nigeria. Déjà qualifiée et assurée de terminer en tête du groupe B après ses deux victoires, la Dream Team a concédé sa première défaite dans la compétition en s’inclinant 2-0 face à la Colombie.
Très séduisants balle au pied par séquences, les poulains de Samson Siasia n’ont pas rassuré défensivement, comme face au Japon (5-4) lors de leur entrée dans la compétition, faisant parfois preuve d’un inquiétant laxisme, à l’image de l’ouverture du score, œuvre de Gutierrez dès la 4e minute à la suite d’une perte de balle évitable. Pabon a ensuite alourdi l’addition sur penalty (63e, sp). Ce revers interpelle d’autant plus que malgré ses déclarations d’avant-match, Siasia n’avait aligné qu’un onze légèrement remanié, titularisant notamment Obi Mikel, Etebo et S. Umar. Si ce succès permet aux Cafeteros de se qualifier malgré la victoire du Japon face à la Suède (1-0) dans l’autre match du groupe, le champion d’Afrique U23 va quant à lui devoir prouver qu’il s’agissait d’un simple accident de parcours dû peut-être à la volonté de se préserver avant la phase à élimination directe.

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SURSAUT ET SOULAGEMENT POUR LE BRÉSIL

« Nous avons fait un bon match, avons été plus patients que dans les autres matches pour finaliser les actions, et après le premier but, tout est plus facile ». Neymar et la seleçao ont donc retrouvé les couleurs après deux matches nuls et vierges qui avaient plongé tout le Brésil dans le doute.
Mercredi, le prodige brésilien et ses coéquipiers ont gratifié leur public d’un beau spectacle en dominant largement 4-0 le Danemark lors de la dernière journée des matches de poule. Ainsi, pour la première fois dans le tournoi carioca, la « seleçao olimpica » n’a pas quitté le terrain sous les huées.
Elle l’a, au contraire, fait dans la peau de leader du groupe A, devant le Danemark. Concernant les critiques, « on était énervés, oui, pas par les critiques constructives, mais parce qu’on a vu beaucoup de critiques malveillantes, a ajouté Neymar. On devrait soutenir davantage les joueurs, pas seulement les footballeurs, mais tous les sportifs. Parfois, on n’arrive pas à faire un bon match, mais il est important de recevoir du soutien, pas des critiques malveillantes. »
« Les critiques nous ont fait du bien, a jugé de son côté Marquinhos. Il fallait les mettre à profit pour renverser la situation. Nous n’avons atteint qu’un premier objectif en jouant collectivement, c’est ce qu’il nous fallait, mais en jouant de cette manière, nous pouvons aller plus loin ». Le rêve d’un premier sacre olympique pour le pays du « futebol », ultime titre manquant à son roboratif palmarès, reste intact, et relancé par l’euphorie d’une « goleada » (large victoire).
Si Neymar n’a pas participé à l’orgie offensive sur un strict plan statistique, il fut néanmoins à la manoeuvre, dans son rôle de meneur de jeu, avec par exemple l’avant-dernière passe aboutissant aux buts inscrits par Luan (51e) et Gabigol (80e). Ce dernier avait ouvert la marque (26e), et Gabriel Jesus y est lui aussi allé de son but (40e) au sein d’une attaque composée de ces quatre éléments.
Outre quelques frappes sans succès, « Ney » a offert d’autres balles de but, qui dans les 25 premières minutes ne voulaient toujours pas aller au fond des filets.
Mais cette fois, un tir de Gabigol a fini par franchir cette ligne infranchissable lors des 180 minutes précédentes. Invoquées avant le match pour mettre fin à cette malédiction, les incantations de candomblé et macumba, rites afro-brésiliens très prégnants du côté de Salvador et invoqués, auraient-elles fait pencher la balance ? La domination était déjà totale face à l’Afrique du Sud et à l’Irak, mais stérile, et assortie d’une grande nervosité dans le dernier geste, comme l’avaient reconnu les joueurs, tétanisés par la pression d’un pays lui-même traumatisé par le 7-1 du Mondial-2014 et ses multiples répliques (deux Copas America ratées et un parcours de qualifications au Mondial-2018 cahoteux).
Est-ce le début d’un nouveau tournoi pour le groupe de Rogerio Micale ? Ce nouvel élan est à confirmer contre la Colombie lundi à Sao Paulo. Et pour Neymar, ce sera une autre malédiction à vaincre : les deux fois où il a croisé les « Cafeteros » en phase finale de tournoi, il a quitté la compétition sur une blessure (Coupe du monde 2014) puis sur un carton rouge (Copa America 2015)…

LE PROGRAMME DES QUARTS
Samedi à Brasilia
16h : Portugal-Allemagne
A Salvador
19h : Nigeria-Danemark
Dimanche 14 août à Belo Horizonte
22h : Corée du Sud-Honduras
Lundi 15 août à Sao Paulo
1h : Brésil-Colombie

Source : L’ Essor