Les jeunes des associations « Tapital Pulakou » et « Ginna Dogon » veulent sensibiliser leurs semblables pour mettre fin aux conflits entre Peulh et Dogon au Centre du pays. Ce mardi, au cours d’une conférence de presse conjointe, ils ont affirmé leur « soutien au gouvernement » pour le désarmement des populations dans la région.
«Les dogons et les peuhls ont toujours vécu ensemble», ce qu’a affirmé d’entrée de jeu, la jeunesse de ces deux communautés lors de cette rencontre. Selon les jeunes de l’association « Gina Dogon », «il faut se donner la main pour montrer la voie de la réconciliation à toutes les populations du Centre».
Casimir Somboro, président de l’association « Gina Dogon », a appelé la jeunesse des deux communautés à refuser de céder à la violence «Nous disons non aux suspicions, non à la menace, non à l’énervement, non à l’amalgame, non à la violence dans toutes ces formes», à-t-il déclaré.
Même message au niveau de la jeunesse de « Tabital Pulakou ». Selon elle, au delà du gouvernement, les jeunes aussi doivent prêcher des messages de paix partout.
Ibrahima Dicko, président de la jeunesse de « Tabital Pulaku », «interpelle ses camarades jeunes à mesurer leurs propos sur tous les réseaux sociaux et dans nos rues ». Car selon lui, « tout ce que nous disons peu attiser le feu de la haine ou apaiser les cœurs ». Le président des jeunes de « Tabital Pulaku » a invité tout le monde à être les ambassadeurs de la paix et non un vecteur de la haine. Les deux bureaux se sont engagés à mettre en place « un cadre franc de dialogue» Dans une déclaration conjointe lue à la fin de la rencontre, les jeunes des deux associations invitent le gouvernement à accélérer le désarmement dans cette zone.
Cette rencontre s’est tenue au moment où certains observateurs demandent la suppression de toutes les associations à base ethnique. C’est le cas du Professeur Abdoulaye Niang, chercheur au Centre « Sènè », invité au Grand Dialogue » de ce lundi à Studio Tamani. Selon l’universitaire malien, de telles associations dans le contexte actuel sont contre productives.
Studio tamani