Le Forum de l’entreprenariat et de l’insertion professionnelle des jeunes de l’espace UEMOA (FEJIP) dont l’ouverture a été présidée par le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, représentant le Chef de l’Etat, se tient, depuis hier, à l’hôtel Laico El Farouk.
La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence de plusieurs ministres dont celui en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra, et du directeur général de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ), Mahamadou Fofana.
Ce forum de trois jours s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement des jeunes de la Diaspora malienne et africaine dans l’atteinte des objectifs du développement durable. Il est placé sous le thème « la mobilisation de la jeunesse africaine par l’entreprenariat », avec plus de 250 participants. Au cours de ce grand rendez-vous, les services publics d’emplois et d’éminents panélistes échangeront sur des sujets relatifs à l’entrepreneuriat sous toutes ses facettes. L’événement sera aussi marqué par des expositions sur le savoir des jeunes entrepreneurs de l’espace UEMOA et de la Diaspora malienne. A cet effet, des discussions seront menées pour soutenir et accompagner l’innovation des jeunes entrepreneurs dans les secteurs porteurs, notamment l’agriculture, l’énergie renouvelable, le numérique. Il sera aussi question de sensibiliser sur les difficultés de l’entrepreneuriat des jeunes de la Diaspora, de promouvoir la collaboration entre les entreprises du Nord et du Sud qui répondent aux nouvelles menaces dans les secteurs porteurs.
Cet espace d’échange et de partage d’expériences vise à instaurer un environnement favorable à la création d’entreprises des jeunes et à la recherche d’emplois et de stages. Le Forum de l’entreprenariat et de l’insertion professionnelle des jeunes de l’espace UEMOA, est l’occasion pour les participants de connaître les approches des institutions, des politiques et des structures d’accompagnement sur l’entrepreneuriat et l’insertion professionnelle des jeunes de la Diaspora. Ce qui va permettre aux participants de disposer d’un répertoire d’entrepreneurs modèles de la Diaspora et de faire la confirmation du potentiel des principaux secteurs économiques et filières stratégiques, en particulier pour les jeunes et les femmes. Il s’agit de l’économie numérique, l’économie verte, l’économie sociale et solidaire, l’économie de la culture et celle du savoir. En outre, la création de réseaux d’accompagnement des entrepreneurs de la Diaspora au nord et au sud, la mise en place d’une plateforme de recrutement et d’informations pour les jeunes de 15 à 40 ans feront l’objet de débat animé par des experts et intervenants du secteur.
Le chef du département en charge de l’Emploi et de la Formation a salué cette initiative conjointe de l’APEJ et du Bureau international du travail (BIT), une initiative qui a été manifestée lors d’une visite de travail en Côte d’Ivoire en février dernier. Ainsi, le ministre Ben Kattra a rappelé que l’objectif des 200.000 emplois promis par le président Ibrahim Boubacar a été atteint et même dépassé, car aujourd’hui, nous sommes à plus de 234.000 emplois créés.
Le ministre a expliqué que d’autres instruments, dans notre pays, interviennent dans le même domaine de la création d’emploi, notamment dans les départements de l’Agriculture, des Maliens de l’extérieur, de la Culture. Pour M. Ben Kattra, l’objectif recherché par l’Etat est de contribuer à la création de plus et de mieux d’emplois, à travers l’initiative privée génératrice de richesse et de recettes fiscales pour l’Etat. Le Premier ministre, pour sa part, a fait savoir que la question d’emplois en Afrique est une préoccupation quotidienne et permanente non seulement pour les Etats, «mais aussi pour chacun d’entre nous, parce que la question est devenue aujourd’hui une sorte d’angoisse». «C’est une question qui cumule trois problématiques. D’abord la problématique démographique : nous sommes dans des pays où les jeunes de 18 ans sont près de 60% de la population. Je crois que nous sommes actuellement des sociétés humaines qui ne créent pas de la richesse structurellement, parce que ce sont des enfants. Deuxième chose : comme les statistiques viennent de le montrer, nous sommes des pays où il y a plus de chômeurs. Et la troisième problématique est celle de la sécurité, comme c’est le cas au Mali, qui a fait que l’économie recule», a expliqué Soumeylou Boubeye Maïga.
L’évènement à dimension internationale a été marqué par la présence des ministres et chefs de délégation des pays membres de l’UEMOA, des représentants des institutions et organisations internationales. Y étaient aussi présents les représentants du BIT, de la commission de l’UEMOA, des agences de promotion de l’emploi de l’Union européenne, de la CEDEAO, Meet Africa et un parterre de participants.
Babba B.
COULIBALY
Source: Essor