Par-delà les assurances que n’a de cesse de donner le Premier Ministre sur le respect des délais constitutionnels de l’élection présidentielle, il n’est pas exclu qu’une alternative au scrutin se prépare discrètement dans les têtes et peut-être même dans les actes.
A l’Assemble nationale, par exemple, peu de témoins ne s’interrogent pas sur l’intrigant tête-à-tête entre le président de l’hémicycle Issaka Sidibé et le chef du Gouvernement fraîchement nommé, un épisode qui ne s’expliquait, aux yeux de certains observateurs, que par les échanges autour des schémas alternatifs à la tenue de l’élection présidentielle.
Les soupçons sont par ailleurs cristallisés par les incertitudes sur la candidature d’IBK et la sournoise mais très farouche bataille que se livrent, pour le contrôle de la majorité présidentielle, le président de la CMP et le Premier ministre qui s’estime chef de la même majorité. Ce n’est pas fortuit quand on sait chacun des deux hommes se positionne en réalité pour attirer dans son escarcelle les composantes de cette majorité présidentielle dans la perspective d’un retrait éventuel d’IBK de la course. C’est dire que le combat pour la réélection d’IBK est déjà sur le point d’être affecté par les appétits propres.
La Rédaction
Source: Le Témoin