Durant sa présidence, qui a duré 12 ans, Jacques Chirac a défendu l’Afrique contre vents et marées. Même à la retraite, il a dénoncé ceux qui ont saigné ce continent pendant des siècles, y compris son propre pays. Malgré les critiques sur le clientélisme de la Françafrique et son soutien aux régimes corrompus, Jacques Chirac garde une image plutôt positive auprès des Africains.
Ségolène Royal : quelle désolation !
Mais ce ne sont pas les Français ni la France qui sont visés par ce rejet. Ce sont les politiques conduites, les déclarations blessantes, le manque de culture…
Depuis l’injure «l’Afrique n’est pas encore entrée dans l’histoire» de NS, les indignes bombardements meurtriers sur la Libye, l’insuffisance à développer l’accès à l’énergie et à l’éducation en même temps que la présence militaire, comme d’ailleurs les militaires français le demandaient en alertant sur les effets catastrophiques sur l’alimentation de la sécheresse du lac Tchad et autour, l’absence de vision de tous les ministres des affaires étrangères sur un nouveau partenariat avec l’Afrique et leurs déclarations plus que douteuses comme par exemple «les compromis à l’africaine».
Un autre partenariat égalitaire et respectueux est possible, à commencer par les questions énergétiques (pourquoi l’abandon de l’alliance solaire internationale ?) climatiques et culturelles.
On peut aussi évoquer la lenteur de la restitution des biens culturels volés ou spoliés ou achetés à bas prix dans des collections privées.
Il est plus que temps de monter de niveau et de perspective. Car les réactions hostiles sont d’autant plus fortes que l’attachement pour ne pas dire l’amour pour la France a été déçu, et que le spectacle des chaos que nous subissons actuellement en France n’est pas de nature à rétablir le respect et la considération malgré les attachements affectueux à la francophonie.
Le Challenger