La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu par vidéo-conférence hier, lundi 27 juillet 2020, un Sommet Extraordinaire qui avait à son ordre du jour un seul point, à savoir : la situation au Mali qui connaît une quadruple crise, sécuritaire, sanitaire, économique et politique. A cette occasion, M. Issoufou Mahamadou, Président du Niger et président en exercice de la CEDEAO a été très clair.
Selon le président en exercice de la CEDEAO, la crise politique au Mali a été déclenchée par l’arrêt de la Cour Constitutionnelle sur les élections législatives des mois de mars et avril 2020.
A ses dires, c’est sur cette base qu’est né un mouvement de contestation qui exige, entre autres, la démission du Président de la République, ce qui est contraire aux dispositions du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, dispositions qui constituent des principes constitutionnels communs à tous les Etats membres. Pour lui, il est bon d’insister ici sur le caractère supranational de ce protocole qui s’impose à tous les Gouvernements et Institutions des pays de notre espace. C’est le cadre légal qui justifie les missions dépêchées par la CEDEAO à Bamako, dont la dernière, avant celle des Chefs d’Etat, a été conduite par l’ancien Président du Nigéria, Son Excellence Monsieur Goodluck Jonathan, désigné comme médiateur…
Issoufou Mahamadou a réitéré ses remerciements au Président Ibrahim Boubacar Keïta, au peuple malien, à la classe politique et à la société civile malienne pour leur disponibilité et pour la chaleureuse hospitalité dont a bénéficié leur délégation :
« Les échanges francs que nous avons eus avec tous les interlocuteurs nous ont permis de mieux comprendre la situation qui prévaut dans ce pays frère », a-t-il ajouté.
Il ressort de ses explications (…)
Tougouna A. TRAORE
NOUVEL HORIZON