Après la période de deuil suite à la disparition de son Président, feu Soumeylou Boubeye Maiga, l’ASMA-CFP essaye de se relever. Le parti a relancé ses activités politiques et se met dans une nouvelle dynamique. Entretien avec son Secrétaire général, Issa Diarra.
Placez-vous la reprise de vos activités sous le signe d’un nouveau départ ?
Au-delà de tout ce qui s’est passé, nous restons confiants et pensons que le parti va effectivement prendre un nouveau départ, avec de nouvelles ambitions. Peut-être que, contrairement à ce que beaucoup de gens auraient pensé, la disparition de notre Président a requinqué beaucoup de militants et nous a donné beaucoup plus de courage pour ne pas baisser les mains. Nous sommes dans cette optique.
La disparition de Soumeylou Boubeye Maiga est une très grande perte pour le parti. Comment envisagez-vous l’avenir sans lui ?
Nous connaissons les objectifs politiques de Soumeylou Boubeye Maiga. Nous avons un projet de société. Nous continuerons donc dans ce sens. Le parti est géré par un règlement intérieur et des statuts. Nous allons les appliquer et il n’y a pas d’autre objectif que de se battre pour faire de l’ASMA-CFP un parti de masse, de débats et de vision, pour avoir une place importante et faire aboutir la vision de Soumeylou Boubeye Maiga autour de l’unité, de la solidarité et de la justice dans ce pays. Nous allons continuer sur cette lancée.
Vous avez demandé l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances du décès de M. Maiga. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Nous sommes en train d’étudier les voies et moyens. Vous savez que pour une telle démarche, il faut des spécialistes. Nous sommes en train de nous préparer avec la famille et, le moment venu, nous ferons ce que nous devons faire. Il est sûr qu’une telle démarche peut prendre du temps, mais cela ne restera pas en l’état. Nous pensons que la lumière sera faite à un moment donné de l’histoire du pays et du parti.
L’ASMA-CFP vient de fêter ses 9 ans. Quel bilan global faites-vous ?
Nous pensons que le bilan est positif. En 9 ans, nous avons participé pour la première fois aux élections communales en 2016, pour lesquelles, sur 185 partis qui se sont présentés, nous sommes sortis 7èmes, avec 300 conseillers et 14 maires. Nous avons eu également 4 députés élus lors des législatives qui ont suivi. Mais nous ne nous satisfaisons pas trop de cela. Nous comptons travailler pour tirer ce parti encore plus vers le haut.
Propos recueillis par Mohamed Kenouvi
Source : Journal du Mali