Après les tirs de roquettes de la nuit précédente et les bombardements israéliens en réponse, aucun incident n’a eu lieu ces dernières heures. Mais la situation reste très volatile : gouvernement israélien et groupes armés palestiniens se menacent mutuellement. Et un haut responsable égyptien, qui mène les négociations en vue d’une trève de longue durée, a annulé sa visite à Gaza prévue ce jeudi.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Officiellement, la visite d’Abbas Kamel est reportée et non annulée. Ce contre-temps est justifié par des contraintes d’agenda : le chef du renseignement égyptien accompagne actuellement le président al-Sissi à Moscou et ce voyage a été prolongé.
Mais ce report, au lendemain d’un épisode de violences, jette le doute sur les chances de l’Egypte de pouvoir négocier une trève de longue durée entre le Hamas et Israël.
Apporter une réponse forte
Car pour le gouvernement israélien, le fait qu’une roquette se soit abattue sur une maison occupée change la donne. Les quatre habitants ont pu se réfugier à temps dans un abri mais l’attaque aurait pu être meurtrière. Et du centre-gauche à l’extrême-droite, tous les partis politiques réclament une réponse forte vis-à-vis du Hamas.
Ce mercredi soir, le cabinet de sécurité israélien s’est réuni pendant cinq heures. Les échanges sur la stratégie à adopter ont été animés. Mais « les ministres n’ont pas de doute: quelque chose doit changer » écrit le quotidien YediothAharonoth ce jeudi. De leur côté, les factions palestiniennes se sont également réunies dans la soirée. Et tous les groupes armés ont promis de répondre « avec force » à toute nouvelle frappe israélienne.
Vendredi redouté
La journée test risque d’être demain vendredi lorsque des milliers de Gazaouis se rassembleront encore le long de la barrière de séparation avec Israël. L’armée israélienne pourrait changer ses règles d’engagement face à ce que les Palestiniens décrivent comme des « manifestations pacifiques » mais qu’elle voit, elle, comme des « émeutes ».
RFI