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Investiture DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, Ibrahim Boubacar Keïta: UN DESTIN PRÉSIDENTIEL

Né le 29 janvier 1945 à Koutiala, Ibrahim Boubacar Keïta obtint son BEPC en 1962, puis son  baccalauréat option «Philo Lettres Classiques» en 1965 au lycée Terrasson de Fougères (actuel lycée Askia Mohamed). Il s’inscrit ensuite successivement à la faculté des Lettres de l’Université de Dakar, à la faculté des Lettres de Paris Sorbonne et à l’Institut d’histoire des relations internationales contemporaines (IHRIC).

Ce cursus universitaire lui permet d’obtenir une propédeutique classique, une maîtrise d’histoire et de sciences politiques ainsi qu’un DEA en politique internationale et en relations internationales. Il sera successivement chargé des recherches au CNRS de Paris et chargé d’enseignement sur les systèmes politiques du Tiers-monde à Paris Tolbiac. Il revient au Mali comme conseiller technique principal du Fonds européen de développement, avant de prendre la direction de l’antenne de l’Ong «Terre des hommes France» qui couvrait le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Ibrahim Boubacar Keïta milite activement dans le Mouvement démocratique jusqu’à la chute de Moussa Traoré et devient après l’élection de Alpha Oumar Konaré à la présidence de la République en 1992, à la fois son conseiller et son porte-parole. Il sera nommé ensuite ambassadeur pour la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Niger et le Burkina avec résidence à Abidjan. Il y restera jusqu’en novembre 1993, avant d’être rappelé pour occuper le poste de ministre des Affaires étrangères.

Le 4 février 1994, il est nommé Premier ministre. Il  restera chef du gouvernement jusqu’en février 2000. Pendant cette même période, il est président du parti ADEMA. Confronté à une fronde au sein du parti, il démissionne avec fracas en octobre 2000. Le 30 juin 2001, il crée le Rassemblement pour le Mali (RPM) dont il a été pendant très longtemps président.

Candidat  à l’élection présidentielle de 2002, il est éliminé au premier tour, devancé par l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré et Soumaïla Cissé qui défendait alors les couleurs de l’ADEMA.

IBK digère la défaite et se présente à la députation la même année en Commune IV du district de Bamako. Il passe triomphalement dès le premier tour pour, ensuite, être élu président de l’Assemblée nationale. Toujours en 2002, il est désigné député de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). La même année, il prend la présidence de l’Union des parlementaires africains.

En 2007, le président du RPM est à nouveau candidat à la présidence de la République, mais doit reconnaître la victoire de ATT dès le premier tour. L’élection législative lui réussit mieux puis qu’il est réélu député en août 2007  en Commune IV.

Alors qu’on le croyait politiquement «mort», IBK rebondit à la présidentielle de 2013. Il fut triomphalement élu à la tête de l’Etat avec 77,61% des voix au second tour face au candidat de l’URD, Soumaïla Cissé. Ce mardi 4 septembre 2018, le président de la République sortant Ibrahim Boubacar Keïta commence  son second quinquennat.

Il a remporté l’élection présidentielle haut la main au second tour avec 67,16% des suffrages exprimés. Son éternel challenger Soumaïla Cissé, candidat de l’URD et actuel chef de file de l’opposition, a obtenu 32,84%.

L’Essor

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