De son accession à l’indépendance à nos jours, le Mali a été confronté à de scabreux coups de force pour le renversement du pouvoir. De ces coups de force, deux restent les plus grossiers certainement les plus terribles et les plus ignobles à en croire de nombreux Maliens : 2012 et 2020.
Le plus fatal et le plus ignoble des coups d’Etat que le Mali a connu est le coup d’Etat militaire de 2012, celui dit des bérets verts contre le président ATT suite à de nombreuses morts de nos FAMa sur le théâtre des opérations au nord de notre pays en proie à des violences de tout acabit et instigateur du coup d’Etat de 2012.
Ce coup a été la pire des erreurs au Mali. Un coup d’Etat en sommes regrettable dans un pays dont le monde chantait la démocratie. C’est ce coup d’Etat de la junte dirigée par Amadou Haya Sanogo qui a mis le Mali à terre. C’est bien à cette date que la souffrance des Maliens s’est exacerbée.
Les commanditaires de ce coup d’Etat ignoble de 2012 ont fini dans des conditions exécrables. Aujourd’hui tous se cherchent. Ce coup a été un regret. Et depuis le Mali n’arrive pas à se remettre car les choses vont de mal en pis. Les choses se sont compliquées avec l’arrivée du « Kankélentigui » au pouvoir.
Démocratiquement élu en 2013 après une transition réussie, avec l’arrivée d’IBK au pouvoir la gestion de l’Etat et surtout la corruption ont connu une amplification à grande échelle. Au lieu d’une gestion impartiale, les Maliens ont assisté à une gestion patrimoniale, voire familiale. Nonobstant cette gestion chaotique du pays, le président Kéita briguera et obtiendra un second mandat mais très troublé.
Après les mouvements de contestation qui demandaient la démission du président, le 18 août une mutinerie a éclaté à Bamako. Les insurgés ont parachevé la lutte du M5-RFP, mettent fin au pouvoir d’IBK. Le groupe de colonels tombeurs d’IBK ont promis de remettre le pouvoir aux civils aux aguets mais cela ne fut pas fait et les choses se corsent de jour en jour malgré l’espoir naissant après la démission forcée d’IBK par les mutins.
Cet espoir salué par les Maliens s’effrite au fil du temps avec cette succession d’événements auxquels on assiste. « Le pouvoir est doux et les tombeurs d’IBK en ont pris goût et renforcent leur pouvoir ». Le moins que l’on puisse dire aujourd’hui les tombeurs d’IBK sont-ils prêts à céder le pouvoir à la fin de la Transition ?
Les langues se délient et au regard de ce qui se passe, les Maliens sont nombreux à voir les militaires préparer un des leurs pour briguer la magistrature suprême à la fin de la Transition. Les regards sont tournés vers eux pour voir s’ils vont tenir leur engagement ; à savoir : remettre le pouvoir à un civil démocratiquement élu.
Un autre coup d’Etat stupide à en croire beaucoup d’analystes politiques. Les Maliens réclament le redressement de la Transition pour sauver le Mali.
N. Diarra
Source : Notre Printemps