Le président du parti Convergence pour le développement, Housseini Hamion GUINDO, a déploré, samedi dernier, les massacres se déroulant dans le centre du pays, faits par des milices armées. Ainsi, il a appelé au désarmement toutes les milices dont la création a été encouragée par l’État. Mais il se retrouve maintenant dépassé par les événements.
Après la quatrième conférence nationale de son parti, le président de la CODEM, Housseini Amion Guindo, a animé une conférence de presse, le samedi dernier. La rencontre s’est déroulée au siège du parti sis à Djélibougou, en commune I du District de Bamako. Outre la vie du parti CODEM, le président Housseini Amion GUINDO s’est prononcé sur les problèmes sécuritaires de l’école, entre autres.
Selon le leader politique de la CODEM, les massacres et la dégradation de la situation sécuritaire dans le centre du Mali est la manifestation de l’échec de la politique du gouvernement de protéger et de sécuriser son territoire. « L’absence de l’État sur des parties du territoire national a favorisé l’éclosion des milices pour protéger des communautés », a déclaré le conférencier. En lieu et place du rôle régalien de l’État, la création des milices a été encouragée par les autorités. Au nombre desquelles, il a cité pèle mêle le GATIA, Gandakoye ou Ganda Iso, le MSA. Elles ont été tolérées et même acceptées parce qu’elles faisaient l’affaire de l’État et de la communauté internationale, a-t-il dénoncé.
Aujourd’hui, il pense que pour réduire très significativement les attaques dans le pays, qu’il faille désarmer toutes les milices sans exception. Parce que, selon Housseini Amion GUINDO, en s’attaquant seulement à la milice Dan Na Amanssagou, un allié d’hier de l’État, le gouvernement ne ressoudera pas le problème.
« Aujourd’hui, on veut maudire, ce qu’on a adoré hier », a affirmé le président de la CODEM faisant allusion à la relation entre l’État et Dan na Amassagou. Dans tous cas, le président de la CODEM est convaincu que les politiques menées dans le pays vont à l’encontre de la diversité et de l’unité du Mali.
Aussi, l’Etat a été très mal inspiré en prenant la décision de dissoudre l’association Dan na Amassagou, a estimé le président de la CODEM ; pour deux raisons. Primo, la création d’une milice est contraire à la constitution de notre pays. Selon lui, on dissout ce qui est officiel. Secundo, en décidant de dissoudre la milice Dan na Amassagou sans attendre les résultats de son enquête, l’Etat prend déjà cette milice comme responsable.
Par ailleurs, au regard de la situation très préoccupation, au-delà de limogeage de certains responsables militaires, le président de la République doit s’adresser à la nation pour donner ses grandes orientations dans les jours à venir en vue d’endiguer le cycle de violences. IBK doit profiter de cette adresse pour faire le point de la situation économique du pays.
« Toutes les grèves actuelles sont à l’origine des problèmes économiques, parce que chacun veut une amélioration de ses conditions de vie et de travail », a-t-il ajouté.
Enfin, le président Housseini Amion GUINDO a appelé les militants du parti de sortir massivement à l’occasion de la marche 5 avril 2019 sur le boulevard de l’indépendance. Le parti sera aux côtés des religieux, de plusieurs organisations de la société civile, des syndicalistes et d’autres partis politiques.
Par Sikou BAH
Info-matin