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Intox et désintox: les maliano-pessimistes

Revancharde et haineuse, la CNAS-Faso Honte ressasse des inepties serinées dans un communiqué classé aux oubliettes, parce que n’apportant rien au débat national. En bon dignitaire déchu, Zoro et ses ouailles, déconnectés de la réalité nationale et frappés d’une inculture juridique contagieuse, se tournent une nouvelle fois en ridicule.

soumana sacko president cnas faso here

Entre INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DÉSINTOX de construction massive.
Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.

Le Hors-jeu
INTOX
Dans son communiqué en date du 4 août dernier, le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) exprime « sa plus vive préoccupation face aux récents développements de la crise secouant notamment les régions du Nord du Mali, plus particulièrement la succession d’évènements inquiétants autour de Kidal et de Ménaka ce mois de juillet 2017 ».

DÉSINTOX
En réalité, les derniers développements préoccupent tous les Maliens, mais pas pour les mêmes raisons. Pour certains, et ils sont nombreux, ils traduisent une violation flagrante et unilatérale de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger qui stipule en son article 1er : ‘’ rejet de la violence comme moyen d’expression politique et recours au dialogue et à la concertation pour le règlement des différends’’.
Les derniers développements sont inquiétants, parce qu’il s’impose à l’évidence qu’ils ont été planifiés pour permettre à un camp de prendre le dessus sur l’autre, militairement, dans l’optique de changer le rapport de force, politiquement.
En somme, les derniers développements sont préoccupants, parce qu’ils sont l’expression d’une remise en cause du substrat naturel indispensable de la paix et de la réconciliation au Mali signifiant également un recul par rapport à l’idéal poursuivi ou censé l’être par l’ensemble des Parties et la Communauté internationale.
Pour ceux qui abhorrent l’Accord pour la paix et la réconciliation, ceux qui boycottent la Conférence d’entente nationale (CEN) qui en est une des émanations, qui refusent de prendre part aux écoutes parlementaires dans le cadre du projet de révision constitutionnelle, il va sans dire que les préoccupations se situent ailleurs, parce que dictées par un instinct grégaire.
Pour ceux-ci, les événements à Kidal et Ménaka ne sont perçus qu’à travers le prisme déformant et malveillant de l’exploitation qui peut en être faite pour s’inviter au banquet national qui, il faut définitivement s’en convaincre, n’est plus qu’un lointain souvenir. Il a été remplacé par l’œuvre nationale, la construction nationale. Pour cela, il y a de la place pour tout le monde. Pour le reste, les dignitaires déchus peuvent continuer à faire le grognon.

Le réalisme
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Dans ce contexte, poursuit le communiqué, la CNAS-Faso Hèrè rappelle à l’opinion publique nationale et internationale ce qui suit: ‘’dès le 23 février 2012, le Bureau Politique National avait mis en exergue le rôle historiquement trouble et troublant de l’ex-puissance colonisatrice dans la genèse et les derniers soubresauts de la rébellion armée récurrente dans le Septentrion malien, tout comme il avait dénoncé le marché de dupes conclu entre ladite puissance et le MNLA par rapport à la lutte contre AQMI’’.

DÉSINTOX
Il est facile de jeter la pierre aux autres, notamment l’ex-puissance colonisatrice qui est devenue le souffre-douleur et l’exutoire de tous les échecs personnels. Une Citation de Eugène Marbeau dit : ‘’Chacun sent les coups qu’il reçoit, ne sent pas ceux qu’il porte, et accuse son adversaire d’avoir eu tous les torts’’ Remarques et pensées (1901).
L’ex-puissance, qui n’est pas un modèle de sainteté, porte tous les péchés d’Israël, elle est responsable de tous les malheurs du Mali. Soit.
Paradoxalement, pendant qu’on cherche à se dépêtrer d’une situation, à priori inextricable, il y a des Maliens, dont les responsables éclairés ou illuminés de la CNAS-Faso Honte, qui resserrent l’étau sur le Mali, des Maliens qui déploient une énergie insoupçonnée pour garder la tête sous l’eau du pays.
Pour l’ex-puissance colonisatrice, la donne est pourtant très claire : ‘’les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts’’. C’est du réalisme politique aux couleurs d’un nationalisme bon teint.
Quid de ceux de nos compatriotes qui sabordent leur pays ? Chez eux, c’est l’individualisme pur et dur. Au diable l’intérêt national proclamé mort et enterré.
Un marché de dupes entre l’ex-puissance colonisatrice et le MNLA par rapport à la lutte contre AQMI ? Peut-être bien. Mais il fallait bien un marché quelque part pour combattre AQMI et la sagesse imposait d’avoir le MNLA avec soi que contre soi. C’est une Lapalissade. Au demeurant, si l’on était si stratège et si puissant militairement, l’ex-puissance ne serait pas à Kidal en train de nouer des alliances que dénonce à tout va la CNAS et le MNLA ne serait pas en train de défier et de narguer la République. C’est simple à comprendre pour des gens qui ont été aux affaires. Quand on n’a pas les moyens de sa politique, on fait la politique de ses moyens.

Le délire
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« Tout en reconnaissant la nécessité d’un appui militaire extérieur à nos Forces Armées et de Sécurité, le Bureau Politique National a toujours insisté sur l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement malien d’assurer le contrôle politique de toutes opérations militaires menées sur le territoire de la République du Mali ».

DÉSINTOX
Du n’importe quoi. Quand un convoi des FAMA tombe dans une embuscade, elle doit demander une autorisation du ministre de la Défense pour se dégager ; quand un camp est attaqué par des tirs ennemis, elles doivent attendre l’ordre de Bamako pour riposter ? Ou quand les FAMA doivent mener une opération sécrète, il faut qu’elles en informent toute la République au préalable pour que l’ennemi les accueille avec toute la puissance de feu dont il dispose.
Il faut arrêter de délirer. Nous menons une guerre asymétrique à des ennemis invisibles. S’il fallait attendre l’ordre politique de Bamako, le Mali, à ce jour, n’aurait plus d’armée sur le terrain ; elle serait décimée.
Pour la gouverne de la CNAS-Faso Honte, et pour le salut de ceux qui ne savent pas, les pauvres victimes de l’inculture juridique de politicards affamés et aveuglés, il faut dire que le politique est requis dans le cas d’une guerre classique, c’est-dire lorsque le Mali est attaqué dans ses frontières ou dans son espace aérien par un pays étranger ou le contraire. Alors l’article 71 de la Constitution du 25 Février 1992 que décidément beaucoup de ces caciques de l’Opposition n’ont pas lu, qui dispose : ‘’la déclaration de guerre est autorisée par l’Assemblée nationale réunie spécialement à cet effet. Le président de la République en informe la nation par un message’’ s’applique. De toute évidence, l’on n’est pas dans un tel cas de figure. La seule obligation pour le Gouvernement est de former et d’équiper l’armée pour traquer et neutraliser les terroristes ou psychopathes salafistes, si on veut, où qu’ils se trouvent.
En clair, ce n’est qu’un pur fantasme de la CNAS-Faso Honte d’insister sur une prétendue nécessité d’assurer un contrôle politique de toutes les opérations militaires. Parce que simplement, dans un tel scénario, l’armée ne ferait rien du tout dans le contexte d’une guerre non conventionnelle à laquelle ne peuvent s’appliquer des mesures conventionnelles. C’est très facile à prendre çà, même s’il faut l’expliquer longtemps à nos génies de la CNAS.

L’obstination
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« Enfin, le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè a toujours insisté sur l’incontournable nécessité d’une appropriation nationale du processus de sortie de crise ».

DÉSINTOX
Pour les éternels insatisfaits, il n’y a rien à faire. Ce qui intéresse la CNAS, ce n’est pas une sortie de crise, dont elle en a cure, comme l’attestent ses agissements à l’allure antinationaliste. C’est connu, il n’y a pas lieu de perdre son temps avec ceux qui ont choisi, en toute connaissance de cause, de se mettre en marge de la marche de la République.
Par contre, ceux qui ont réellement le souci de ce pays, qui souhaitent en toute sincérité une sortie de crise et qui n’en font pas par conséquent une monnaie d’échange, étaient présents et sont présents à toutes les étapes du processus de paix et de réconciliation. Quand les Partis politiques, la société civile, les femmes et les jeunes ont été conviés au Centre international de conférence de Bamako, pour discuter du pré-accord, ils étaient là. Quand l’Accord pour la paix et la réconciliation a été signé, ils ont pris une part active à sa dissémination. Grâce à leur action patriotique conjuguée à celle du Gouvernement et des partenaires techniques du Mali, le contenu de l’Accord a été accessible et compris du plus grand nombre de Maliens.
Donc, s’il s’agit d’une appropriation nationale du processus de sortie de crise, cela est fait.
S’il s’agit, par contre, d’amener des récalcitrants à y adhérer, cela représente une autre paire de manches qui pose plusieurs questions. Le Mali ne se résume pas à une minorité revancharde et haineuse qui refuse de prendre le train de la paix et de la réconciliation pour des motivations inavouées.

L’abus
INTOX
En conséquence, la CNAS-Faso Hèrè dénonce : « l’échec patent et prévisible de l’Accord d’Alger, cet Accord de la démission nationale transformant le Mali en un Condominium franco-algérien après avoir été négocié et signé sans l’aval du Peuple malien et sur son dos ».

DÉSINTOX
‘’La vie n’est pas un long fleuve tranquille’’, dit-on. Personne n’a jamais dit que l’Accord allait transformer par un coup de baguette magique, le Nord en havre de paix où couleraient le miel et le lait. L’ancien président américain Lyndon Johnson a dit un jour : « La paix est un voyage d’un millier de kilomètres et elle doit être faite étape par étape. »
Pourtant, l’Accord que les prophètes de malheur traitent de mort-né, a été applaudi par l’ensemble de la Communauté internationale qui n’est pas un conglomérat de cancres.
Le 20 juin 2016, à l’occasion du premier anniversaire de la signature de l’Accord, le Secrétaire général des Nations Unies disait dans un communiqué : ‘’le Secrétaire général réitère le plein soutien des Nations Unies à l’Accord de paix’’
Mais déjà, le 20 juin 2015, jour du parachèvement du processus de signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le Secrétaire général de l’ONU mettait en garde : ‘’la paix au Mali demeure la responsabilité du Mali et des Maliens, et le Secrétaire général exhorte toutes les parties à continuer à œuvrer de bonne foi afin de progresser dans cette direction et à appliquer intégralement les dispositions du cessez-le-feu’’.
Pour les pessimistes dans l’âme, un proverbe touareg dit : ‘’qu’importe si le chemin est long, du moment qu’au bout il y a un puits’’.
L’Accord rencontre certes d’importantes difficultés dans sa mise en œuvre. Mais, de là à affirmer que c’est un échec, c’est abusif ; c’est la mauvaise foi.
Quant à dire qu’il a été signé sans l’aval du peuple et sur son dos, il va falloir dire aux Maliens qui est ce peuple. En tout cas, pas le peuple famélique de la CNAS.

 

Source: info-matin

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