La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’a pas complètement abandonné l’idée d’envahir le Niger, où des militaires ont pris le pouvoir en juillet. L’association a “seulement suspendu” l’examen d’un tel scénario, a annoncé Abdel Fatau Musah, commissaire à la paix et à la sécurité de la CEDEAO au Jeune Afrique.
“Je ne dirais pas que nous avons abandonné l’option militaire. Nous l’avons mise en veilleuse, en attendant que les sanctions donnent des résultats. Nous avons déjà la preuve qu’elles ont un impact sur la junte”, a-t-il déclaré à Jeune Afrique.
Chasser les militaires du pouvoir à tout prix
Selon lui, la CEDEAO n’avait jamais déclaré que l’intervention militaire était “la première option” pour faire pression sur les rebelles. La communauté a déjà eu recours à des sanctions et a essayé d’utiliser des moyens diplomatiques pour “parvenir à un consensus”.
“Le Niger est désormais isolé sur le plan international et soumis à des sanctions”, a-t-il souligné.
En réponse à un commentaire du journaliste selon lequel les sanctions “sont devenues un lourd fardeau pour le peuple” nigérien, M.Musah a estimé qu’”on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs”, et a ajouté que la population du pays “doit faire pression sur la junte“.