Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Intervention militaire au Niger : Le veto du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine

Réunis mardi dernier à Addis-Abeba en Ethiopie, les membres du Conseil paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine ont dit niet à toute intervention militaire au Niger.  Néanmoins, le Conseil a suspendu le Niger de toutes les activités de l’Union africaine.

Après le Cap Vert de José Maria Neves et le Togo de Faure Gnassingbé, c’est le tour du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine de se désolidariser publiquement de l’idée d’intervention militaire de la Cédéao pour réintégrer Mohamed Bazoum dans ses fonctions.

A l’issue d’un huis-clos houleux mardi dernier, les membres du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine chargé de statuer sur les questions de règlements des conflits ont rejeté la décision de la Cédéao qui envisage d’user la force contre le Niger si le général Abdourahamane Tchiani ne rétablissait pas l’ordre constitutionnel dans le pays.

“Tout en rappelant notre politique de tolérance zéro face aux changements anticonstitutionnels de gouvernement, nous avons choisi de ne pas soutenir une intervention militaire au Niger, parce qu’elle pourrait déboucher sur un bain de sang et causer plus de dégâts qu’il n’en existe actuellement”, écrit un membre du Conseil sur X (ancien tweeter).

Cette décision du Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine n’est pas surprenante. Parce que l’Algérie, qui pilote le Conseil, a déjà affiché son hostilité à toute intervention militaire au Niger, qui aura comme conséquence l’escalade de la violence dans l’ensemble du Sahel.

Par ailleurs, des voix se sont exprimées sur les réseaux sociaux affirmant que la position du Conseil paix et sécurité de l’organisation panafricaine n’est pas ce qu’on qualifie de “décision contraignante” à laquelle la Cédéao n’aurait d’autre choix que de s’y plier.

“Le soutien du Conseil paix et sécurité était certes important, mais pas indispensable et elle ne peut surtout pas empêcher la Cédéao d’intervenir militairement au Niger si la junte n’accède pas à sa demande de laisser Mohamed Bazoum exercer ses fonctions présidentielles”, a écrit un confrère, spécialiste de la Cédéao.

Ousmane Mahamane

Mali Tribune

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance