L’interdiction de l’exploitation de la ferraille paralyse le commerce du fer au Mali. Par conséquent des milliers de chefs de famille sont déjà envoyés au chômage à cause d’un arrêté du ministre du commerce et de la concurrence interdisant l’exportation du ferraille en dehors du Mali.
Aujourd’hui la question qui est sur les lèvres: à quand la fin du bras de fer qui oppose le Regroupement des Ferrailleurs du Mali (RFM) au ministre du commerce et de la concurrence?
En réponse à cette question, les ferrailleurs se sont réunis ce samedi 08 Décembre 2018 en assemblée générale, à leur siège à Sotuba ACI en commune I du district de Bamako. L’objet de cette assemblee pour le regroupement des ferrailleurs du Mali d’exprimer leur colère, et indignation contre cette décision qu’il qualifie de complot contre les ferrailleurs au profit des grandes unités industrielles de fabrique de fers à béton.
La même assemblée générale d’information avait pour but de partager avec les ferrailleurs les dernières informations à propos de l’arrêté ministériel interdisant l’exportation de la ferraille en dehors du Mali.
Pour la circonstance on pouvait enregistrer des acteurs du secteur de la ferraille, composé de maçons ferrailleurs, des artisans, forgerons, ouvriers , et délégués venus de Kayes, Sikasso, Mopti.
« On ne va pas se laisser faire, nous allons nous battre jusqu’au bout, même s’il faut notre sang » scandaient les participants à cette assemblée générale d’information.
A titre de rappel la Collecte des ferrailles est un secteur informel qui a le vent en poupe et qui emploie directement ou indirectement des milliers de personnes. « A travers cette activité nous luttons contre le chômage et l’insécurité » explique Cheick Cherif Haidara secrétaire général du regroupement des ferrailleurs du Mali.
Dans un pays comme le pays où la question de l’emploi des jeunes se pose avec acquitté mais pourquoi vouloir gâter l’avenir de ceux-là qui travaillent dignement pour gagner leur vie » s’ interroge le segal Haidara.
Sous le choc le segal martèle la prise et l’application de cette mesure à caractère restrictive pour l’exportation de la ferraille constitue une violation de droit, et des différents engagements ratifiés par le Mali dans le domaine du commerce avec l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L’application viole aussi les dispositions du décret n°00-505P-RM du 16 Octobre 2000, portant règlementation du commerce extérieur.
Ensuite il y a aussi l’arrêté interministériel n°2015 1535/ MCI /MEF-SG du 5 juin 2015 fixant la liste des produits prohibés à l’exportation et à l’importation. Et ce qui est révoltant le fer ne figure pas sur cette liste d’où la non-conformité de cette mesure avec les textes nationaux.
A l’image des « Gillets jaunes » en France, le regroupement des ferrailleurs du Mali (RFM) envisage plusieurs actions dans les jours à venir pour demander l’abrogation de l’arrêté ministériel.
Déjà le tribunal administratif a été saisi du dossier, et des démarches sont en cours auprès de certains leaders religieux et notables de Bamako pour avoir gain de cause dans ce combat.
Mohamed Kanouté
Mali 24
Affaire à suivre