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Interdiction de la marche pacifique du 2 avril 2019: Le Conseil national de la Société civile du Mali dénonce un “abus de liberté”

Les responsables du Conseil national de la Société civile étaient, le mardi 2 avril dernier, face aux hommes des médias, dans les locaux de la Maison de la presse. Ils entendaient ainsi protester contre le refus du gouverneur du District de Bamako d’autoriser la marche pacifique qu’ils prévoyaient d’organiser dans l’après-midi du même jour. Ils ont ainsi exprimé leur mécontentement face à cette décision qu’ils ont assimilée à un « abus de liberté « .

 

Pour les responsables du Conseil national de la Société civile, cette marche visait à rendre hommage aux victimes des évènements tragiques que le Mali a connus, récemment, à Ogoussago, dans le Centre du pays.

Prétextant  » des actes de sabotage çà et là observés et le manque d’esprit de patriotisme qui est en train de gagner du terrain à travers le Mali tout entier et, particulièrement, dans le district de Bamako «   le gouverneur du district de Bamako n’a pas autorisé cette marche.

Le président Boureima Allaye Touré et les responsables des organisations qui l’accompagnent voulaient ainsi s’incliner devant la mémoire de toutes les victimes de la violence au Mali. Le président du Conseil national de la Société civile a rappelé que  la marche avait une vocation pacifique qui était de partager la douleur des familles endeuillées.

A l’en croire, il s’agissait aussi d’interpeller le gouvernement afin qu’il réagisse face à ces situations pour la consolidation de la paix au Mali. Boureïma Allaye Touré a aussi profité de l’occasion pour dénoncer l’attitude du gouverneur du District de Bamako, en ces termes,  » c’est avec un cœur meurtri que nous avons appris cette décision. Nous dénonçons  fermement cette  interdiction de la marche que nous avons proclamée le 30 mars 2019 et aussi le 2 avril 2019 pour des raisons qui sont sans fondement. Ils nous ont demandé d’observer la période de deuil national alors qu’en même temps ils ont autorisé la tenue du festival international de Sélingué. Nous n’avions pas riposté « . 

Pour le président du Conseil national de la Société civile, le prétexte de la  » recrudescence des violences « invoqué par les autorités est faible dans la mesure où celles-ci n’ont jamais cessé au Mali. Toutefois, en tant que légalistes, il a affirmé que lui et ses camarades se sont pliés à cette décision, bien qu’elle soit anticonstitutionnelle.

Par le respect de cette décision, le Conseil national de la Société civile veut prouver que seul le retour de la paix au Mali lui importe.

Aminata Kébé, stagiaire

Source: l’Indépendant

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