Ce projet de l’USAID s’appuie sur des méthodes pédagogiques performantes permettant aux élèves des 1ère et 2è années, d’acquérir des connaissances et des compétences en lecture-écriture
L’Agence américaine pour le développement international (USAID), en partenariat avec le ministère de l’Éducation Nationale, a lancé le projet USAID/SIRA lors d’une cérémonie qui s’est déroulée lundi au Centre international de conférences de Bamako (CICB) sous la présidence du ministre de l’Éducation nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo. C’était en présence de l’ambassadeur des États Unis au Mali, Paul Folsmbee, et du maire de la Commune III, Abdel Kader Sidibé.
Le projet USAID/SIRA vient en appui à une politique engagée des pouvoirs publics maliens d’intégrer l’apprentissage des langues nationales dans le système éducatif. Le projet s’appuie sur des méthodes pédagogiques performantes permettant aux élèves de 1ère et 2è années, d’acquérir des connaissances et des compétences en lecture-écriture. Son coût total est de 30,5 milliards Fcfa pour une durée de 5 ans. Il concerne trois régions : Koulikoro, Ségou et Sikasso. Il touchera 41 centres d’animation pédagogique et bénéficiera à plus de 6.000 écoles.
Le projet est financé sur fonds publics américains par l’USAID à hauteur de 51 millions de dollars, soit plus de 30 milliards Fcfa sur une période de 5 ans, a confirmé l’ambassadeur américain. Paul Folsmbee a précisé que le projet entend améliorer les résultats en lecture des élèves en classes de première et deuxième années dans les régions de Koulikoro, Sikasso et Ségou.
Pour le diplomate, le projet accompagne les efforts du ministère de l’Éducation nationale dans la généralisation du curriculum bilingue dans les académies homogènes bambaraphones. Il fait suite à plusieurs initiatives de l’USAID/Mali et d’autres partenaires, visant à assister le gouvernement malien dans la mise en œuvre de ses objectifs prioritaires pour une éducation de qualité.
« La réussite et la durabilité de SIRA dépendent en grande partie de l’engagement personnel et de celui des structures déconcentrées et des collectivités à ce projet. Nous fondons beaucoup d’espoir sur vous, car SIRA, jette les bases d’un enseignement réussi de la lecture dans les classes du premier cycle du fondamental », a indiqué Paul Folsmbee en jugeant qu’une formation efficace constituait la seule voie pour rehausser la qualité de vie des générations futures au Mali.
En focalisant ses activités sur la lecture-écriture, le projet USAID/SIRA comble une attente majeure du Mali, a souligné le ministre de l’Éducation nationale. En effet, trop d’enfants terminent l’enseignement fondamental sans savoir ni lire, ni écrire, a déploré Kénékouo dit Barthelemy Togo.
Reconnaissant l’importance cruciale d’accéder à une éducation de qualité pour tous et surtout l’importance capitale de la lecture-écriture scolaire comme la fondation incontournable de la réussite scolaire, le ministre Togo a jugé que le gouvernement américain, à travers l’USAID, montrait une grande compréhension des besoins du peuple malien.
Le ministre de l’Éducation nationale a rappelé que le projet USAID/SIRA est un projet attendu car, déjà en 2011, l’USAID avait fortement appuyé la généralisation du curriculum bilingue dans les zones homogènes bambaraphones des régions de Ségou et Koulikoro. Pour le Mali, l’accès à une éducation de qualité passe par le bilinguisme, a souligné Kénékouo dit Barthélémy Togo.
En se fixant pour but l’amélioration de l’enseignement-apprentissage de la lecture-écriture en bamanankan des élèves de 1ère et 2è années des écoles publiques, des écoles à classe unique (ECU), des écoles communautaires et des médersas des régions de Koulikoro, Ségou, et Sikasso, USAID/SIRA développe des actions et stratégies en faveur de toutes les spécificités de notre système éducatif, a assuré le ministre de l’Éducation nationale.
Pour Kénékouo dit Barthélémy Togo, le projet contribuera aussi au renforcement des initiatives déjà prises en intégrant des stratégies développées par différents partenaires aussi bien en matière de pédagogie qu’en matière de participation communautaire. La mise en synergie des différents volets du projet permettra d’atteindre des résultats à la hauteur des attentes.
Abdoul Karim COULIBALY
Source : L’Essor