Le Centre d’études stratégiques (CES) du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, en collaboration avec le bureau régional Sahel de Konrad Adenauer Stiftung (KAS), a organisé un séminaire de deux jours (les 22 au 23 octobre derniers) à Bamako.

La cérémonie était présidée par le directeur du CES, le général de brigade Satigui dit Moro Sidibé, représentant le ministre en charge des Affaires étrangères, en présence du directeur résident de KAS,Thomas Schiller.

Ce séminaire visait à favoriser un partage d’expériences entre les institutions de recherches et de prospective évoluant dans le même domaine. Le général de brigade Satigui dit Moro Sidibé a expliqué qu’il s’inscrit dans le cadre de la fusion de nos idées avec l’appui du partenaire KAS. Il a salué les plus hautes autorités pour avoir permis l’organisation de ce séminaire et le partenaire pour son accompagnement. «Nous avons bien voulu mettre ensemble les experts en vue de créer un cadre de concertation pour un meilleur partage et une exploitation judicieuse des fruits de ces échanges par l’état», a-t-il déclaré.

Il a rappelé que le Sahel connaît depuis près d’une décennie une insécurité accrue, cela depuis la crise libyenne qui a conduit à la chute du guide de la Jamahiriya et la recrudescence de la violence et des attentats terroristes dans les pays de cette région. C’est à partir de 2012 que la crise multidimensionnelle politique et sécuritaire s’est exacerbée dans notre pays, le menaçant même dans son existence d’état-nation.

La pandémie de la Covid-19 s’est ajoutée à la situation. L’une des voies de sortie de crise passe nécessairement par l’utilisation et la valorisation de la recherche et de la prospective. Ainsi, les institutions de recherche et de prospective se sentent interpellées et sont attendues pour l’analyse et la compréhension des phénomènes d’où, la nécessité pour elles de travailler en synergie pour un meilleur éclairage des autorités dans les prises de décisions.

Le directeur du CES a également souligné que les institutions qui relèvent du public ou du privé sont nombreuses et interviennent dans des domaines multiples et variés, souvent sans aucune concertation entre elles, suscitant des conflits de compétence. C’est la raison pour laquelle, le CES et son partenaire se proposent de créer et d’entretenir un cadre permanent d’échanges entre toutes les structures impliquées dans les recherches, études et analyses pour plus d’efficacité et d’efficience dans leurs actions.

Pour sa part, Thomas Schiller a salué cette initiative de réunir les experts et instituts autour des questions prioritaires. Nous réalisons ensemble avec le CES, un partenaire de longue date, ce séminaire qui s’inscrit dans un programme régional. C’est une bonne chose que le CES décide d’échanger avec les experts et centres de recherches pour faire des analyses, à l’attention du public et du gouvernement sur les priorités du moment.

Durant deux jours, les échanges ont porté sur des thématiques variées, notamment les enjeux et défis de la recherche et de la prospective, la problématique de l’exploitation des résultats de la recherche et le cadre de concertation et la synergie d’actions entre les structures concernées.

Amadou SOW

Source : L’ESSOR