Si les écoles privées sont à leur deuxième semaine de blocage des cours, tel n’est pas le cas à l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) sur la Colline du savoir à Badalabougou. Depuis le 11 février dernier, une grève illimitée est déclenchée par le Comité du Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Snesup).
Contacté par nos soins, le secrétaire général dudit comité, Moussa Kéita, est rentré volontiers dans le développement du problème qui oppose les enseignants au gouvernement. «C’est un arrêt de travail cette fois-ci illimité déclenché depuis le 11 février 2023. Cet arrêt survient à la suite d’un mauvais traitement en rapport avec certains problèmes que nous avons dénoncés au niveau du Rectorat et du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Dans cet arrêt de travail, il y a essentiellement trois raisons qui sont indiquées. Premièrement, le paiement intégral de nos arriérés des cours du soir qu’on appelle UFP (unité de formation et de production). Ça fait 14 mois qu’on n’a pas été payés. Nous demandons le payement intégral et immédiat de ces arriérés. Secundo, il y a la reprise des cours à distance qui constituent le prolongement direct des cours du soir de l’UFP. A l’intérieur du Mali, nous sommes au niveau de cinq localités : Mopti, Kayes, Koutiala, San, Sikasso. Du démarrage des cours jusqu’à 2016, tout allait très bien. Mais depuis, le vice-recteur de l’Ussgb (Université des sciences sociales et de gestion de Bamako), Dr. Salif Bah, qui a fait valoir ses droits à la retraite cette année même, s’oppose à ce qu’on continue ces cours pour des raisons qui sont subjectives. Il ne veut pas. Or, certains étudiants qui ont déjà payé ne sont pas encore sortis. La troisième raison est la gestion des heures supplémentaires 2020-2021. Là, le rectorat nous avait octroyé une première enveloppe et financière par rapport aux heures supplémentaires qui n’était pas suffisante pour prendre en compte l’ensemble du volume horaire. Une note technique leur a été envoyée et a été rejetée par le même vice-recteur Bah. Un mot d’ordre de grève a été lancé dans ce sens là. Nous nous sommes retrouvés en conciliation. Le gouvernement lui même a pris l’engagement de procéder à un appel de fonds pour combler de cap. Mais avec tout ça, le vice-recteur qui a fait valoir ses droits à la retraite, veut qu’on reste dans la première enveloppe. Nous sommes en train de demander son départ définitif par le fait qu’il a fait valoir ses droits », a expliqué le secrétaire général du comité Snesup, Moussa Kéita. A suivre…
Hadama B. FOFANA
Source: Le Républicain