Le tronçon Kalaban-Kabala, en direction de la cité universitaire de Kabala, est devenu un véritable » axe de la mort » pour les étudiants. De son inauguration en avril 2017 à nos jours, une dizaine d’étudiants sont morts et de nombreux autres sont handicapés. C’est ainsi qu’hier un groupe d’une centaine d’étudiants a initié une marche de protestation.
Interrogé au cours de la marche, un étudiant de l’Ecole Normale d’Enseignement Technique et Professionnel nous témoigne que la vérité est que ce tronçon n’a été inspecté ni par le ministère de l’aménagement territorial encore moins par les élus municipaux. D’où le danger consécutif à l’état de la route. Par ailleurs, cet axe est très fréquenté par différents engins roulants tels que camions Bennes, les bus de transport en commun, les véhicules personnels, les motocyclistes. Ces derniers sont les plus vulnérables car très souvent victimes fragiles face aux mastodontes que sont les gros porteurs.
Pour dénoncer ce phénomène qui ne cesse de s’aggraver, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), avec à sa tête le secrétaire général Moussa Niangaly et soutenu par le directeur du Centre National des Œuvres Universitaire (CENOU), le colonel Ousmane Dembélé, a rencontré rapidement les élus municipaux et les responsables de la compagnie de circulation routière (CCR) de la police nationale. A l’issue de cette rencontre, il a été établi un accord fixant les horaires spécifiques pendant lesquels il est formellement interdit aux poids lourds de circuler.
Signalons que de son inauguration en avril 2017 à nos jours, une dizaine d’étudiants sont morts et plusieurs autres handicapés. Le dernier cas remonte à la semaine dernière lorsque trois étudiants empruntant cet axe routier ont été tués. Raison pour laquelle le campus de l’université de Kabala est actuellement envahi par les de mandes de relogements des étudiants qui craignent cette route tueuse. Même si cela engendre des dépenses supplémentaires, sur le prix du logement au campus qui est de 35 000 FCFA, les frais de restauration, sans compter le mauvais état des toilettes dû au manque d’entretien et les coupures intempestives d’eau et d’électricité. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que le rectorat sont fortement interpellés.
Hari Moussa Maiga, Stagiaire
Source: l’Indépendant