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INSÉCURITÉ-GREVÉS- HAUSSE DES PRIX-KIDAL, ETC… IBK doit se ressaisir !

Aux maux qui sont en train de saper les fondements de la nation, le Président IBK et son régime peinent à trouver les solutions aptes à alléger les souffrances des Maliens. En lieu et place, ce ne sont que des mots, rien que des mots qu’on oppose aux maux. Encore que la population commence à se lasser de ces discours dont elle doute de la sincérité de leur contenu.

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Si IBK a été préféré par les électeurs lors de la présidentielle, c’est surtout sur la base d’un préjugé qui le présentait comme un homme de poigne, disons le zorro de la classe politique, en mesure donc de régler très rapidement et énergiquement la question sécuritaire et de lutter contre l’impunité. Deux grandes préoccupations des populations. Et tout le monde se rappelle encore ses discours empreints de fermeté et pleins de promesses d’une vie meilleure pour «Le Mali d’abord». Mais hélas, après trois ans passés au pouvoir, c’est le louvoiement, voire l’échec.

En effet, la politique de défense prend un sacré coup, le Mali se voit imposée une situation de ni paix ni guerre, pendant que Kidal s’éloigne de plus en plus de l’Etat malien.  L’impunité est devenue la règle, avec surtout les nombreux scandales financiers dont les auteurs, au lieu d’être poursuivis et punis, sont tout simplement retirés de leurs fonctions, avant d’être camouflés dans les méandres du pouvoir par un système de recyclage très huilé.

La sécurité, qui constitue le casse-tête des Maliens, se résume à des promesses de mieux équiper  les forces armées et de sécurité afin qu’elles puissent jouer leur rôle correctement. Une loi de programmation militaire a été votée dans la foulée, un marché d’équipements militaires de près de 70 milliards de nos francs donné à Sidi Mohamed Kagnassy sur un plateau d’or, on annonce des hélicoptères acquis du Qatar et récemment encore une commande de six avions Ambraer avec le Brésil. Mais tout ceci semble rester au stade des mots car nos vaillants soldats, qui sacrifient leur vie pour la défense de la patrie, attendent encore de voir les promesses se réaliser.

Quid des hélicos et des avions ?

Après l’attaque du Byblos de Sévaré, «nous sommes en train d’équiper nos forces de sécurité pour les aider à mieux remplir leur mission » entend-on de la part du Gouvernement. Suite à l’attaque terroriste contre l’hôtel Radisson Blu, «nous allons nous atteler à l’équipement de nos forces de sécurité» disait-on encore et jusqu’à présent, «on est en train», «on va»…On a pris trop de temps à tergiverser, alors que déjà 70 milliards Fcfa ont été flambés à travers ce marché d’équipements militaires précité.

Quid des hélicoptères et des avions ? Mystère, boule gomme ! On se résout, à présent, à reconnaître que rien n’a été fait de cela. La faute, évidemment, est rejetée sur les autres, notamment « les amis du Mali » qui empêchent notre pays de se doter de l’armement aérien. Des amis que l’on ne cite jamais, même si à chaque fois on ne cesse de les remercier pour le soutien apporté au Mali. Devrait-on remercier ou féliciter ceux qui nous empêchent de nous armer en connaissant bien la situation et les enjeux? Que sont donc devenus les hélicoptères annoncés à grand coup de publicité ? Et les avions tant attendus ? Pipi de chat !

Pourtant, lorsqu’il s’est agi de se doter d’un avion dit de commandement, on n’a pas hésité un moment. Bien au contraire, on a évoqué le caractère urgent de cette acquisition comme prétexte pour bâcler les procédures administratives et financières imposées par les règles des marchés publics.

L’attaque terroriste de Nampala, le 19 juillet 2016, prouve encore, à suffisance, que la sécurité du territoire est loin d’être ce qu’attendent les populations après trois ans passés au pouvoir par IBK.

Malaise au sein de la Justice

La réhabilitation de la justice était aussi très attendue. Mais nous sommes au regret e constater que le corps judiciaire est aujourd’hui traversé par un profond malaise, au point que les magistrats se voient obligés de déclencher une grève de 72 heures à compter de mercredi dernier. Au moment où nous écrivons ces lignes,  les tribunaux sont déjà nostalgiques des hommes en toge qui les ont boudés, malgré eux,  pour faire entendre raison aux autorités en charge de la gestion du pays. Ils sont d’autant plus motivés qu’un groupe de nos parlementaires, après une tournée dans la sous-région, avait reconnu la précarité des conditions de vie et de travail des magistrats maliens. Peut-on construire une justice saine sans mettre les acteurs de la justice dans les conditions confortables de travail ? C’est impensable !

La question foncière une bombe sociale

Que dire de la question foncière devenue une véritable bombe à retardement ? Pourtant elle est là, prête à exploser à tout moment, alors qu’on ne sait même pas encore par quel bout la tenir pour la désamorcer. Chaque jour qui passe, d’honnêtes citoyens, victimes des spéculateurs, sont spoliés de leurs terres. Du côté du pouvoir, le ministre chargé de la question gesticule, mais aucune solution viable n’est encore trouvée pour mettre un terme à ce phénomène de spéculation foncière. Le pourrait-on s’il y a encore des intouchables dont les actes sont souvent couverts. Surtout, charité bien ordonnée commence par soi-même !

Pour Kidal, n’en parlons point car il est insensé que le Président IBK candidat à la présidentielle, puisse y mettre les pieds dans la cadre de sa campagne électorale, alors que cette localité du nord du pays est devenue pour lui un sens interdit après son élection à la présidence de la République. Pire encore, les terroristes qui ont pris les armes contre le Mali sont aujourd’hui cajolés et couverts de présents, pendant que les dignes fils du pays, restés fidèles aux valeurs républicaines et imbus du sens élevé du patriotisme, n’ont que la débrouille au quotidien pour survivre dans un pays où les prix des produits alimentaires ne cessent de flamber.

Une autoglorification dont s’indignent les citoyens

Les Maliens, dans la dignité et l’honneur, souffrent dans leur chair à cause d’une situation socio-économique difficile. Mais c’était comme si nos dirigeants, IBK en tête, ne vivaient dans le même pays que les populations car ils ne cessent de chanter que tout va bien, comme dans le meilleur des mondes. Reconnaître que cela ne va pas et implorer le soutien de tout le monde devait être le meilleur axe de communication, au lieu de sombrer dans une autoglorification qui ne fait qu’indigner les citoyens à qui il est impossible de faire voir la lune à la place du soleil.

Si IBK ne sait pas que rien ne va dans ce pays, nous nous chargeons de le lui dire. Nous ne cherchons pas à lui faire plaisir en contrepartie d’un poste de responsabilité ou de n’importe quelles prébendes et largesses.

Il doit le savoir pour ne pas continuer à débiter les discours dans lesquels il s’enferme de jour en jour, sans se rendre compte que dans les foyers, avec l’ère du numérique qui crée un foisonnement de chaines de radios et de télévisions, on se contente de zapper pour ne plus l’écouter, dès qu’il prononce son fameux «bismillahi». C’est vrai qu’il y a des moments où se taire vaut mieux que parler pour exaspérer davantage les gens, surtout si on n’a rien de concret à leur dire, allant dans le sens de calmer leurs souffrances et leurs attentes.

Malaise au sein de la Majorité présidentielle

Même au sein de la Majorité présidentielle qui déclare le soutenir, tout le monde n’est pas d’accord sur sa façon de gérer le pays et des partis de ce regroupement reconnaissent que l’actuel chef de l’Etat et chef suprême des armées doit améliorer sa gouvernance pour prétendre à un second mandat, pour lequel une précampagne déguisée est déjà en cours. Ce malaise qui traverse le regroupement des partis de la Majorité s’est exprimé lors de leur dernière réunion et le représentant du Rpm et actuel patron de ce parti, Dr Boulkassoum Haïdara, a été apostrophé par les autres chefs de formation politique.

Pour en rajouter, Amy Kane, à peine nommée gouverneur, saccage tout sur son passage, sous le prétexte de désengorger les rues de Bamako. Il faut voir la désolation généralisée causée par ces opérations. Tout y passe : les kiosques du Pmu-Mali, d’Orange-Mali, de la Sotelma…Combien d’emplois ainsi gâchés ? En plus, il y a eu beaucoup de bavures avec cette opération et le gouvernement répondra de tous ces actes. Certes, il y a nécessité de procéder à ces déguerpissements, mais avec la manière. Et surtout, c’est arrivé au moment où, touchés par les contrecoups de la crise multidimensionnelle de 2012, des pères de famille à la quête de la pitance quotidienne se débrouillent pour nourrir toutes les bouches à leur charge. C’est dans un pays normal que l’on mène des actions normales du genre. Mais dans un pays en crise, comme celle que nous visons, les autorités doivent avoir d’autres préoccupations à gérer.

A.D.

 

 

Source: sphinx

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