Ces informations ont été popularisées à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du réfugié. Une journée qui était d’ailleurs célébrée en date du 20 juin dernier. En l’occurrence, la thématique retenue était : « ensemble on peut réussir ». En tant qu’acteurs concernés, les membres de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés au Mali (HCR) ont consacré les 18,19 et 20 juin à la célébration de ladite journée. Parmi la série d’activités qu’ils avaient organisées, on peut noter des conférences, des débats, des évènements sportifs, et ceux relatifs à la santé. Avec la participation des réfugiés, ces activités ont été menées à Bamako, capitale du Mali, et dans des localités du pays comme Gao, Ménaka, Mopti, Tombouctou et Kayes. Par ce thème « ensemble on peut réussir », il s’agissait d’appeler à l’inclusion des réfugiés dans les services de soins, ont précisé les organisateurs. La santé étant l’affaire de tous et toutes, comme l’a démontré la crise sanitaire mondiale, ces acteurs jugent utile à ce que tout le monde puisse se rassurer que les personnes contraintes de fuir leur foyer reçoivent des soins requis. Dans un communiqué fait pour la circonstance, les membres du HCR au Mali indiquent avoir non seulement organisé des conférences, mais avouent avoir aussi tenu une séance de vaccinations volontaires contre la covid-19, en faveur des réfugiés. Le thème de cette année met en avant la contribution sans faille des refugiés pour lutter contre les crises et servir leur communauté. Aussi, il vise à encourager les victimes de la situation à se bâtir un avenir meilleur, en mettant leurs talents, leurs efforts, leur volonté et tout leur cœur pour se reconstruire, indique-t-on.
Pour M Buti Kale, représentant du HCR au Mali, « tout ce que souhaitent les réfugiés, c’est de se reconstruire et à la fois de servir leur communauté ».Pour cela, dit-il, on parle de l’éducation pour les enfants, d’opportunités professionnelles pour les moins jeunes, de soins de santé pour tous et toutes, de la chance d’exercer ses talents et ses passions pour plus de perspectives. Il s’agit là, poursuivra-t-il, des droits fondamentaux. Le soutien de tous et toutes pour les réfugiés est d’une valeur inestimable, évoquent les acteurs du secteur. Au Mali, les réfugiés cohabitent avec des familles d’accueil à Bamako, tout comme avec celles de Mopti, Gao, Tombouctou. La crise ayant débuté en 2012 ne cesse de provoquer de nombreux déplacés au Mali. L’altération de la situation sécuritaire fait que les paisibles citoyens se voient obligés de céder leur village natal pour pouvoir continuer à vivre dans la paix. Ainsi, le Mali comptait en date du 30 avril dernier, plus de 48.500réfugiés de différentes nationalités. À la même date, plus de 155.000 maliens vivant hors du pays ont été recensés, rapportent les données du HCR. Ces Maliens vivant en exile dans les pays voisins se trouvent principalement au Burkina Faso, en Mauritanie, et au Niger. Se fiant aux données de la structure, ces chiffres ne cessent d’augmenter avec la détérioration de la situation sécuritaire au Mali. Par la célébration de l’évènement, les organisateurs ont ainsi voulu attirer l’attention du monde entier sur le sort que subissent ces femmes et hommes qui ont fui leur famille et village pour se mettre à l’abri dans une autre localité.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS