dénonçant un génocide commis par la France au Mali, le Mouvement Jiriba Koro appelle les autorités nationales à prendre leur responsabilité face à la situation sécuritaire dangereuse que le pays connaît depuis un certain temps. C’était à travers une conférence de presse animée ce 23 décembre 2018 à la maison de la presse.
« Stop au Génocide de la FRANCE AU MALI ». Tel est le slogan de bataille de ce regroupement de la société civile. Soucieux du drame sécuritaire que vit le Mali depuis 2012, notamment à travers ses régions du Nord et du Centre, ce Mouvement appelée ‘’Jiriba Koro’’ demande, à travers une lettre adressée au Président de la République, une réaction des plus hautes autorités en réponse à la situation actuelle du pays.
« Ce matin nous nous sommes retrouvés ici au niveau de la maison de la presse, c’est pour parler d’un fait, un fait qui orage aujourd’hui la république du Mali. C’est un fait qui ne date pas d’aujourd’hui, mais sauf qu’aujourd’hui c’est encore beaucoup plus grave. C’est grave, parce que nous partons vers ce qu’on appelle le génocide sinon un début de génocide que nous vivons. Voilà, pourquoi le 4 novembre dernier, nous avons ainsi établi clairement ici avec tous ce que nous avons pu rassembler comme dégât comme perte de vie humaine, avec tous ce qu’il y a comme crime de guerre et crime contre l’humanité, pour établir clairement qu’il y a un début de génocide au Mali. Et ce génocide, il y a un responsable et ce responsable, c’est la France », a déclaré Sidiki Kouyaté, porte-parole du Mouvement Jiriba Koro.
Selon les responsables de Jiriba Koro, c’est la France qui est derrière tous les mouvements armés qui ont existé sur le territoire malien. Ainsi, ils demandent aux autorités de tout mettre en œuvre afin d’atténuer la situation. «Aujourd’hui, vous avez des groupes armés que nous appelons l’entreprise terroriste Azawad. Ces groupes armés, par la France, sèment aujourd’hui la violence à travers tout le pays. Il y a une recrudescence de la violence qui part du Nord du Mali jusqu’au centre et qui contamine toute la république du Mali. Si vous voyez cela, c’est parce qu’il y a eu un accord qui a été signé et dans cet accord, le port d’arme a été légalisé. Ainsi, il y a aujourd’hui un service spécialisé à la matière qu’il estime qu’il y a plus de 100 milles armes non identifiées et qui circulent sur le territoire du Mali. Face à cette situation, nous disons que l’Etat a failli. Selon des chiffres publiés par l’Association Malienne de Droit de l’Homme (AMDH) et la fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), qu’en deux ans, il y a eu 1200 personnes qui ont rendu l’âme, 50 villages brûlés et plus de 900 milles déplacés. C’est trop et voilà pourquoi nous avons décidé de nous lever tôt pour stopper cet état de fait », a précisé le jeune Kouyaté.
Ainsi dans une lettre, le Mouvement Jiriba Koro demande au président de la république, Ibrahim Boubacar Keita, de prendre à bras le corps ce problème afin de mettre fin à la boucherie humaine. Il faut noter que, c’est la deuxième intervention de l’initiative JIRIBA KORO sur la question en 2018, la première en date au moi de novembre 2018.
Amadou Kodio, afrrikinfos