Au Mali, le djihadistes sont dans une liberté absolue du point qu’ils dirigent désormais la grande prière de vendredi dans certaines localités du pays. C’est le cas notamment à Dioungani dans la région de Mopti où les djihadistes appliquent désormais ‘’la charia’’ et dirigent même des prières dans les mosquées avec armes à la main.
C’est plus précisément dans la commune de Dioungani, cercle de Koro et région de Mopti plus près de la frontière avec le Burkina Faso où les djihadistes semblent gagné un très mauvais pari contre l’Etat malien, puisque ces bandits armés sont de nos jours dans une liberté absolue. Après avoir semé la terreur en pillant les services de l’Etat et en s’attaquant directement aux autorités locales, les bandits armés sont aujourd’hui les seuls maitres sur une grande partie du cercle de Koro, puisque le vendredi 22 décembre dernier, ce sont eux (les djihadistes) qui ont dirigé la grande prière dans la mosquée de Douna-pen, un village de la commune de Dioungani.
En effet, c’est aux environs de 12h45 GMT qu’une quarantaine d’hommes armés ont envahi la mosquée remplie des fidèles musulmans pour la grande prière du vendredi. Surpris par l’action, les fidèles n’avaient d’autres choix que de suivre la loi du plus fort qui était sans doute celle des bandits armés, « ils n’ont tiré sur qui que se soit car nous avons tous obéi à leur ordre. Ils nous disaient qu’ils n’avaient pas de mauvaises intentions envers le peuple mais ce qu’ils veulent est qu’on respecte la loi de Dieu qui est la charia. Certes, ils ont fait moins d’une heure de prêche, mais honnêtement, moi personnellement, je n’ai pas pu saisir grand-chose parce que j’étais trop effrayé parce que pour moi ce sont ces mêmes hommes qui ont tué les élus communaux et autres, donc on ne peut pas leur faire confiance », a témoigné un des fidèles du jour.
Le mercredi 27 décembre dernier, ils ont fait une tentative de cambrioler une banque à Koro ville sans pour autant réussir le coup. Après le pillage des administrations, des écoles, des églises, des antennes téléphoniques, les djihadistes sont en passe de gagner du terrain dans leurs combats et d’instaurer la charia à travers le pays, un projet qu’ils ont nourri au lendemain du coup d’Etat de mars 2012. A cela, il faut ajouter l’assassinant de deux leaders communautaires entre 2015 et 2017. Il y a urgence !
A.K
Source: La Lettre du Mali