32 Organisations de défense des Droits de l’Homme exigent l’ouverture d’une enquête pour les victimes des attaques et les affrontements dans le nord et le centre du pays.
Suite aux récents affrontements et attaques intercommunautaires dont plus d’une centaine de personnes ont été victimes dans le Centre et le Nord du pays, 32 organisations pour la défense des Droits de l’Homme, à travers un communiqué rendu public le 2 mai dernier, se disent indignées et exigent à l’État malien l’ouverture immédiate d’une enquête pour situer les responsabilités.
Après les attaques perpétrées contre des civiles à Aklaz et à Wakassa, dans la Région de Ménaka, qui auraient fait 43 morts, dont des enfants, ensuite à Tidinbawen où 12 civils ont péri, 32 organisations pour la Défense des Droits de l’Homme et l’AMDH se disent très préoccupées et condamnent avec véhémence ces exactions dues à l’absence de l’État dans ces localités et exigent l’ouverture d’une enquête pour punir les coupables. Selon le communiqué : «De graves violations des Droits de l’Homme qui pourraient être qualifiées de crimes de guerre» y auraient été commises. A cet effet, les 32 organisations demandent au Gouvernement de faire toute la lumière sur cette affaire : «Nous demandons ouverture d’enquêtes judiciaires et exhortons les autorités maliennes de mettre les moyens nécessaires à la disposition de la Justice pour les mener à bien et faire la lumière sur ces attaques et violations graves des Droits de l’Homme y compris celles commises dans les Cercles de Youwarou, notamment à Dioura où 14 civils auraient été tués début avril 2018 dans des circonstances non encore élucidés, de Niono et de Macina afin de situer toutes les responsabilités, poursuivre les auteurs et les condamner », exigent-elles.
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