Le tristement célèbre Amadou kouffa est aujourd’hui le maitre incontesté du centre du Mali. La présence de ses commandos est signalée de part et d’autres dans les localités de la région de Mopti.
Ils sont certaines sources, faciles à reconnaitre, habillés pour la plupart en boubous talibans, chéchia arabe, armes de guerre en bandoulière, barbes soigneusement laissées et en motos « Sanili » pour les rondes. Ils connaissent bien les contrées, nous explique un interlocuteur. Ce fait n’est plus nouveau dans le centre du Mali. Mais une information de sources sures fait état d’une réelle connexion entre certains élus (maires et députés) de la région, des responsables des partis politiques et le mouvement de libération de Macina. Pour cause, selon notre interlocuteur bien introduit dans la sphère de l’Etat explique qu’un député, élu dans la région de Mopti,dans la première décade du mois d’Octobre, aurait été prise en flagrant délit, c’est-à-dire en détention illégale d’armes de guerre à destination d’un groupe qu’il entretiendrait dans ce même centre. Aussitôt arrêté par les forces de contrôle de la région de Mopti, les appels au haut niveau fussent de partout instruisant aux forces de l’ordre de le laisser partir tout en lui retirant les armes. L’appel qui lui laisse perplexe explique notre interlocuteur, c’est celui d’un haut cadre, président d’un parti politique, membre de la majorité présidentielle et proche des oreilles présidentielles, qui sans management a instruit voire menacé les autorités sur place de le laisser partir.
Selon nos sources, ces élus qui seraient en collusion avec le mouvement d’amadou kouffa instruisent à leurs protégés de se préparer à toutes éventualités. Pour ce faire, toutes les personnes ou localités qui les dénonceraient sont sévèrement punis.
Une autre source locale, vivant les réalités de très près, affirme que les forces armées du mali basées dans une des localités de ce bastion aurait arrêté un présumé djihadiste qui soutient avoir reçu des armes de la part de certains élus de la région, comme nous l’avions dit plus haut.
La lutte contre le terrorisme ne peut être gagnée dans la différence ou dans le tri sur volet des coupables. L’Etat, doit à ce niveau revoir sa copie s’il veut efficacement lutter contre le fléau. En tout, s’il en prend garde, cela pose le germe d’un conflit inter ethnique. Nous reviendrons en détails sur cette information dans nos prochaines éditions.
Benjamin SANGALA
Source : L’Espérance