L’insécurité dans notre pays ne touche pas que la libre circulation des personnes et de leurs biens. Des secteurs importants du développement sont également touchés. C’est ce contexte que depuis, l’ouverture des classes en octobre dernier, plusieurs écoles ont été fermées au nord et au niveau de l’académie d’enseignement de Mopti. Des rapports de certains organismes onusiens font état de 13 000 enfants privés d’école dans cette localité.
Dans son récent bulletin d’information, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU au Mali (OCHA), citant l’Académie d’enseignement de la région de Mopti, indique que le nombre d’écoles fermées dans la région est passé de 67 en octobre 2015 à 117 en mars 2016.
« Ce qui prive 13 000 enfants de leur droit fondamental à l’éducation et entraîne le chômage de 300 enseignants », souligne l’agence onusienne.
Au cours de la même période, le nombre d’écoles fermées a également augmenté dans la région de Gao, passant de 52 à 62, indique le rapport.
Dans les autres régions touchées par le conflit, la tendance est plutôt à la réouverture progressive des écoles, indique-t-on.
« Les progrès les plus importants sont notés dans la région de Tombouctou, où il ne reste que 52 écoles fermées par rapport à 93 lors de la rentrée scolaire », poursuit OCHA.
Pour ce qui concerne la région de Kidal, une dizaine d’écoles ont pu rouvrir au cours de cette même période.
Au total, le nombre d’écoles fermées en lien avec l’insécurité dans le centre et le nord de notre pays est passé de 284 en octobre 2015 à 277 en mars 2016.
Lors d’un récent débat sur l’ORTM intitulé : « Action gouvernementale », le ministre de l’Éducation nationale, Kénékouo Barthélemy Togo, reconnaissait ces difficultés dans certaines localités de notre pays tout en mettant l’accent sur les efforts du gouvernement visant à permettre au maximum d’enfants de ne pas complètement perdre l’année scolaire.
« Je pense qu’il y a des mesures, on va prendre des dispositions pour que pendant les vacances, il y ait des cours de rattrapage pour ces enfants-là. Et en même temps, dans ces écoles où il y a des élèves qui sont en classe d’examen notamment au DEF, il y a des mesures qui sont prises actuellement à Djenné, à Mopti et à Ténékoun. Il y a des cours de rattrapage pour les élèves de 9e qui sont pris en charge par le budget de l’État, pour qu’ils se présentent dans des meilleures conditions pour ces examens-là », a rassuré le ministre pour qui il faut sauver l’essentiel.
La priorité des priorités de nos autorités particulièrement scolaires est l’amélioration constante de la qualité de l’enseignement dispensé. Il de réussir ce défi, à travers l’amélioration de la qualité de l’enseignement, à travers une meilleure formation initiale et continue, ainsi qu’une gestion rationnelle des enseignants ; l’amélioration de la gouvernance du secteur à travers des réformes institutionnelles, administratives et financières ; et enfin l’améliorer de l’accès à l’éducation, particulièrement dans les zones post-conflit, mais également l’accès des enfants hors école qui sont estimés actuellement 2.500. 000 au Mali.
Par Sidi Dao
Source: info-matin