L’aménagement de dix bas fonds de 1143 ha, dans le Cercle Yélimané, pour plus de trois milliards de Fcfa, suscite des inquiétudes parce que le chantier traîne en longueur douchant le grand espoir les travaux avaient fait naitre.
« Nous avons peur de perdre plus de trois milliards d’investissement de l’État (plus précisément 3 270 516 662 Fcfa) mais surtout l’espoir de réduction du chômage, de réduction de l’immigration irrégulière et d’émancipation féminine », affirme Soumaïla Kandé Diakité, maire de la Commune rurale de Guidimé (Yélimané).
Ces travaux, lancés en grandes pompes, dans le village de Makana, par le ministère de l’Agriculture, le 21 décembre 2019, pour une durée d’exécution de six mois, (fin juin 2020) sont, à la date du 12 juin, à un taux d’exécution moyen de 20% avec 90% de temps consommé, selon le représentant du service de contrôle NOVEC/BIRAD à Yélimané, Alphady Cissé.
Aujourd’hui, l’inquiétude a gagné non seulement les populations bénéficiaires mais aussi le Conseil communal de Guidimé qui est le plus grand bénéficiaire avec 1 300 000 000 de Fcfa d’investissement.
Le 02 juin, une mission du Conseil communal de Guidimé accompagnée de six chefs de villages bénéficiaires, du Comité de gestion du barrage de Hontongolo, a fait des constats amers. Le taux d’exécution était de moins de 10,55%. Il ressort, également, des insuffisances de main d’œuvre, d’eau et de matériaux de construction.
Le Conseil communal aurait alerté le ministère de l’Agriculture ainsi que l’Organisation de la mise en œuvre du fleuve Sénégal (OMVS) qui est le maître d’ouvrage.
Selon le responsable de l’Agence de développement rural du fleuve Sénégal (ADRS), le maître d’ouvrage délégué à Yélimané, « le retard est consommé ». Cependant, il assure que le projet sera réalisé. Plusieurs options sont à envisager : une rallonge de durée d’exécution avec possibilité de pénalité, une résiliation de contrat avec l’entreprise SIETRA pour l’attribuer à une autre entreprise.
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(AMAP)