Suite aux inondations du 25 août et qui sont en cours dans la quasi-totalité du cercle de Nara, notamment dans sa circonscription, le premier adjoint au maire de la commune rurale de Guiré, Baye Diakité, demande de l’aide d’urgence en faveur des sinistrés. Cet appel est intervenu lors de la conférence de presse qu’il a animée, le mercredi 4 septembre au siège de la VOA, en compagnie de Moulaye Sidi Haïdara, conseiller et Saliki Coulibaly, ressortissant de Guiré.
Guiré est une commune rurale du cercle de Nara. C’est une presqu’île située entre trois grandes mares qui conservent les eaux de pluie pendant trois à six mois de l’année. Pendant la saison sèche, les animaux du Mali et de la Mauritanie y viennent paître. Mais cette année, les eaux de pluie et d’écoulement ont provoqué une inondation sans précédent depuis un siècle. Ce qui a causé la destruction de centaines de maisons et des déplacements de centaines de foyers. Actuellement les sinistrés de Guiré, hébergés pour la plupart dans le centre de santé et quelques rares maisons en dur (le plus souvent, les maisons sont construites en banco) ont besoin d’une aide d’urgence des autorités du pays, des ONG et des bonnes volontés.
Le premier adjoint au maire de Guiré, qui regrette que sa commune soit coupée du monde, demande la fourniture d’urgence de tentes, savons, médicaments, vivres aux sinistrés.
Baye Diakité a informé que des centaines de maisons sont dans l’eau, de même que le cimetière est largement inondé au point que les nouveaux cadavres sont éjectés de leurs sépultures. Il dira que plus de 1000 sinistrés sont provisoirement dénombrés.
Saliki Coulibaly alerte l’Etat malien afin qu’il apporte, de toute urgence, de l’aide sanitaire aux centaines de sinistrés qui sont hébergés dans la promiscuité dans le seul centre de santé qui ne comprend que trois chambres et une toilette. Car, dit-il, si rien n’est fait de toute urgence, il y a risque d’épidémies pour ces sinistrés qui utilisent des flaques d’eau pour laver leurs linges et ustensiles de cuisine.
Gaoussou M.Traoré
Source : Le Challenger