Après la création de ce Comité, entérinée, le 31 mars dernier, par Ba N’Daw, président de la Transition, Moctar Ouane a nommé, le 13 avril dernier, l’ancien ministre Mohamed Alhousseyni Touré, Secrétaire permanent de cet organe. Quelques jours après cette nomination, le Premier ministre annonce qu’il lancera, ce lundi matin, à la Primature, les travaux de ce Comité d’Orientation Stratégique. Lequel a été initié par lui-même pour » décrisper le climat « et conférer plus » d’inclusivité « dans les réformes.
Ce début d’activité intervient au moment où le gouvernement a dévoilé le chronogramme des élections. Un calendrier qui est qualifié par certains leaders politiques de » chronogramme non concerté » et des » dates non réalistes « . Ainsi, ce lancement des travaux du COS sera, selon une note d’information de la Primature, » marqué par une présentation du chronogramme électoral par le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation « .
La mission du Comité est, en effet, de » définir le périmètre des réformes au regard du contexte et de la durée de la Transition « . Cet organe consultatif, qui doit se réunir deux fois par mois, sur convocation du Premier ministre, est aussi chargé de formuler des recommandations sur la base des réformes identifiées par le DNI et les dernières concertations nationales.
Créé pour appuyer le Premier ministre dans sa réflexion pour l’action dans le cadre des réformes, il doit être composé de cinquante personnalités, issues de la classe politique, de la société civile, du secteur privé, de l’université, des syndicats et des légitimités traditionnelles et religieuses. Les Ministres de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de l’Économie et des Finances et de la Refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions, sont membres de droit du Comité.
Il discutera de la réorganisation territoriale, de la réforme du système électoral, de la nouvelle Constitution et de la poursuite de la régionalisation. Il doit aussi permettre de trouver des » réponses consensuelles « au problème d’organe unique de gestion des élections.
M.S.C
Source: l’Indépendant