Les initiateurs de ce nouveau mouvement étaient face à la presse, vendredi dernier, au carrefour des jeunes de Bamako. L’objectif pour les conférenciers était d’expliquer les raisons et les objectifs de ce mouvement en cette veille électorale. Sur le présidium, on notait la présence du porte-parole du mouvement, M. Siriki Kouyaté, accompagné par Malick Konaté, Ibrahim Ben Diarra et Amara Sidibé. Selon le porte-parole Siriki Kouyaté, Wassamba, appartient à une vielle tradition qui consiste, chez les nouveaux circoncis, à « laisser sur un passage des objets précieux » a-t-il dit. Puis, les circoncis, munis d’un instrument appelé « Wassamba », fait d’une branchette à deux bouts et des morceaux de calebasse en rond, se cachent quelque part.
L’objectif, tendre un piège à tout passant imprudent qui sera envahi par les nouveaux circoncis pour tentative de vol des dits objets. C’est au son « Wassamba », accompagné du chant « I YA TA TIA, I YA BLA TIA » qui signifie, « tu prends nette et tu déposes nette » des circoncis, que le voleur de l’objet sera rattrapé pour « non seulement laisser ce qu’il a pris, mais aussi à payer une contravention » a dit le porte-parole.
C’est donc dans cette logique, dira le porte-parole Kouyaté, que l’initiative Wassamba est créée pour prévenir les dangers de tout tripatouillage du scrutin présidentiel prochain. Pour ce faire, le mouvement se fixe comme objectifs de former le peuple sur la base d’un vote utile ; informer le peuple sur les enjeux de l’élection présidentielle et exiger la tenue des élections crédibles et transparentes conformément à l’article 94 de la nouvelle loi électorale s’agissant du caractère public du dépouillement. Avant la fin de la conférence, les initiateurs de « Wassamba », ont invité les acteurs politiques et la société civile « à se rendre partisans d’un pouvoir légal et surtout légitime.
Boubacar Kanouté
Source: figaromali