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Infrastructures de transports pour le Nord : le Mali sollicite l’accompagnement des PTF

Les travaux de la réunion de concertation sur les infrastructures routières et aéroportuaires du Nord du Mali ont débuté, hier jeudi, à l’hôtel Salam de Bamako. Elle vise à rechercher, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, les ressources financières complémentaires destinées au financement de 10 projets prioritaires d’infrastructures de transport, (5 projets de route et 5 projets de construction d’aéroport), estimés à 553,25 milliards de FCFA, s’inscrivant dans le cadre de la consolidation du processus de paix et de sécurité en cours au Mali.

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Placée sous le patronage du Premier ministre, Modibo KEITA, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de Mme Helene N’GARMIM-GANGA, représentante résidente de la Banque africaine de développement (BAD) dans notre pays, chef de file des PTF du secteur des transports ; du ministre de l’Équipement, des transports et du désenclavement, Mamadou Hachim KOUMARE.
On y notait aussi la présence de plusieurs ministres, des représentants des départements ministériels, des PTF, des institutions bancaires et financières nationales et internationales, ainsi que des acteurs impliqués dans le secteur des transports.
Selon le chef de file des PTF, la tenue de la présente concertation relève l’importance que le Mali accorde au développement des régions du Nord et à la mise en œuvre de l’accord de paix.
Aussi, a-t-elle précisé, les projets proposés, s’ils se matérialisaient, permettraient de désenclaver le septentrion et de faciliter la libre circulation des personnes et des biens, non seulement dans sa dimension nationale, mais également régionale permettant ainsi d’ouvrir de nouveaux axes routiers vers le Niger et l’Algérie, démultipliant ainsi les possibilités de désenclavement après les corridors déjà existants du Sénégal, de la Guinée et la réhabilitation en cours de celui de la Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, a fait savoir le chef de file, ces projets permettront dans le cadre de la navigation aérienne, une ouverture vers le reste du monde.
Au cours de ces deux jours de travaux, les participants doivent se pencher sur les aspects techniques et financiers, mais également les aspects sociaux et économiques qui devront être pris en compte dans leur analyse.
Ces projets, est-elle persuadée, seront une concrétisation de l’accord de paix et réconciliation nationale, dans notre pays, et matérialiseront les dividendes de la paix que nous appelons tous de nos vœux.
Pour Mme Helene N’GARMIM-GANGA, les investissements dans le secteur des transports sont un facteur structurant de la croissance économique. Ils désenclavent le pays et permettent une circulation fluide des personnes et leurs biens.
« Construire une infrastructure de transport quelle qu’elle soit n’est qu’une étape ; garantir sa durabilité constitue le vrai défi, car ceci requiert des efforts particuliers de tous les acteurs liés au secteur ; en ce qui concerne les routes, la question de l’entretien et celle du respect de la charge à l’essieu s’impose ; au moment où nous espérons l’application totale du Règlement 14 de l’UEMOA d’ici à juin 2016, ces questions devront être gardées en mémoire », a-t-elle martelé.
En effet, selon le chef de file des PTF, en ce qui concerne l’entretien routier, les 5 projets qui sont présentés aujourd’hui augmenteront d’environ 15 % le linéaire de réseau bitumé et par conséquent, d’autant le volume d’entretien annuel nécessaire pour garantir la pérennité du réseau.
Le Premier ministre dit fonder un grand espoir pour le développement et la promotion des infrastructures de transport qui constituent un des axes majeurs de la nouvelle Politique nationale des transports et des infrastructures de désenclavement.
« Des concertations que vous amorcez ce matin, nous espérons qu’elles ouvriront des perspectives heureuses pour le développement du Mali dans un environnement de paix et de sécurité, particulièrement en un moment où le terrorisme cherche à compromettre nos efforts de développement. C’est pourquoi nous appelons à une espèce de coalition de toutes les bonnes volontés, de ceux qui croient aux valeurs qui fondent l’humanisme et l’humanité pour que les efforts que nous déployons ne soient pas compromis par un attachement viscéral à la violence. Nous souhaitons que la vie à travers son hymne puisse triompher des accents macabres de la mort et de la tragédie », a-t-il conclu.
Les 10 projets retenus pour figurer au cœur des échanges sont : la construction de la route Ansongo-Ménaka-Anderamboukane-Frontière Niger (320 Km) ; la réhabilitation de la section Sévaré-Douentza-Hombori-Gao (520 km) ; la construction et le bitumage de la route Koro-Douentza-Tombouctou (323 Km) ; la construction et le bitumage de la route Gao-Bourem-Taoussa (130 Km) ; la construction et le bitumage de la route Bourem-Anefis-Kidal-Frontière algérienne (651 Km) ; la réhabilitation de l’Aéroport de Gao ; la construction de l’Aéroport de Kidal ; la construction de l’Aéroport de Taoudénit ; la construction de l’Aéroport de Tessalit ; la construction de l’Aéroport de Ménaka. Le tout pour un coût total d’environ 553,25 milliards de FCFA.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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