Selon la cheftaine du département, le secteur aurifère a connu un essor remarquable tant sur le plan de la recherche que celui de la production.
Aussi, a-t-elle indiqué, le Mali tire d’autres bénéfices de ses richesses naturelles, notamment en matière d’emplois directs ou indirects, d’importants projets communautaires, de transferts de compétences et de technologies sur les sites d’exploitation.
Toutefois, avoue volontiers Mme la ministre, bien que constituant un secteur pourvoyeur d’importantes ressources à l’économie nationale, les retombées des industries extractives sont en deçà des attentes et de leurs potentialités. Une situation qui serait due en partie à l’absence d’infrastructures routières et d’installation énergétiques dans les zones d’intervention des sociétés, qui pourraient, selon des acteurs de la recherche et de l’exploitation minière : «apporter plus gros à l’économie nationale eu égard au renforcement de la productivité et de la rentabilité des sociétés minières avec les routes goudronnées, ou encore de l’électricité à souhait ».
En effet, dans ce secteur, les capacités de l’Etat sont bien limitées pour se prononcer sur ces chantiers. Par exemple, en matière de routes, l’Etat est en train de réaliser des programmes routiers d’envergure, conciliant «qualité et longévité». Une nouvelle approche qui demande de gros investissements.
De même, sur le plan de l’énergie, face à l’indisponibilité de l’énergie dans les zones d’exploitation, les sociétés minières ont des centrales énergétiques propres à elles-mêmes. Ce qui constitue un manque à gagner pour l’EDM, loin de pouvoir satisfaire les demandes en matière d’énergie des sociétés minières.
En tous cas, le développement d’un pays n’est possible sans les routes et l’électricité. C’est pourquoi, il serait souhaitable que les sociétés minières, qui interviennent dans le développement communautaire, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé, et de l’hydraulique, investissent aux côtés de l’Etat, dans la construction des infrastructures routières, car il y va de l’amélioration de leur productivité, et par conséquent de leur rentabilité, ainsi que des recettes allouées au trésor public malien..
Ousmane Tangara
Source: Bamako News