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Industrie textile : LE CERFITEX A LA CROISEE DES EVOLUTIONS

Les tendances actuelles sur le marché mondial du coton incitent à faire des investissements pour développer la transformation locale de la fibre

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Le Centre d’étude, de recherche et de formations en industrie textile (CERFITEX) a tenu il y a une semaine, la onzième session ordinaire de son conseil d’administration. Ce sont les propres locaux du centre qui ont abrité les travaux qui étaient présidés par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdel Karim Konaté qui est le président du conseil d’administration. Le directeur de cabinet du gouverneur de la Région de Ségou, Mamadou G. Traoré prenait également part aux travaux.
Les administrateurs ont été informés sur le rapport de la quatrième session du conseil scientifique exposé par le président de cette instance Dr. Adam Sy et le rapport de la 4è session du conseil de gestion présenté par Mama Traoré. Ils ont examiné et adopté l’état d’exécution des recommandations de la précédente session puis le rapport d’activités et le budget de 2014. L’autre point essentiel de la session était l’analyse du programme d’activités 2015 et le budget y afférent.
Le directeur général du CERFITEX, Pr. Moumouni Traoré a, dans son discours-bilan, affirmé que le centre a mis sur le marché de l’emploi 41 diplômés au cours de l’exercice écoulé. Ces diplômés sont formés dans les secteurs de l’industrie textile et annexes : 6 en licence de technologie textile, 15 en licence de génie électrique et informatique industrielle et 20 titulaires du CAP en technologie textile.
Dans le cadre de la formation qualifiante, le centre a formé 66 apprenants (18 en teinture et 48 en électricité-bâtiment). L’établissement dispose d’une fiche de suivi de chacun des diplômés quant à leur évolution dans leur carrière professionnelle.
S’agissant de la rentrée universitaire 2014-2015, l’effectif est de 324 élèves et étudiants : 7 pour le cycle master, 102 pour la licence, 76 en cycle BT, 59 pour le CAP et 80 en formation qualifiante. Le Centre accueille depuis 2013 un effectif de 14 étudiants du Burkina Faso en formation initiale dont 10 en licence de technologie textile et 4 en master de technologie textile.
La formation au classement automatique du coton fibre et du contrôle de la qualité en filage de 33 techniciens et agents de sociétés cotonnières et d’unités textiles des pays de l’UEMOA a été assurée avec un financement de cette organisation sous-régionale. Tout comme le FAFPA a garanti financièrement la formation de 33 promoteurs d’huilerie en maîtrise des techniques managériales et commerciales.
Trois enseignants de l’établissement sont actuellement en formation pour le master et le doctorat. Au titre de la recherche technologique appliquée, l’étude de la préservation post-récolte des caractéristiques technologiques des fibres de coton à l’égrenage au Mali est un sujet de thèse.
Le CERFITEX recherche depuis quelques années des ingénieurs docteurs en chimie appliquée, en tissage et en mécanique. Des compétences indispensables à son évolution performante. Mais jusque là sans résultat.  Il a aussi besoin d’un atelier de pneumatique répondant aux besoins de l’ouverture prochaine de la section de licence en mécanique et maintenance industrielle, sans oublier l’achat d’une nouvelle chaine HVI utilisée en classement automatique.
Le ministre du Commerce et de l’Industrie a loué les performances du CERFITEX qui a le mérite d’avoir su établir une synergie entre deux secteurs en pleine évolution technologique dans notre pays : l’agriculture et l’industrie. Cependant pour maintenir son statut de centre de référence sous-régional le CERFITEX doit fournir l’accompagnement nécessaire aux unités industrielles textiles en vue d’atteindre l’objectif de l’agenda de l’UEMOA en 2020. Cet agenda vise à transformer 25% du coton produit dans notre sous-région, et aider parallèlement le secteur industriel cotonnier et à assurer la compétitivité et la qualité de ses produits.
Abdel Karim Konaté a relevé que la baisse de la consommation mondiale du coton depuis cinq campagnes consécutives engendre des stocks jamais égalés. Il a aussi évoqué la chute des prix du coton consécutive à la diminution des importations chinoises conjuguée d’une récolte exceptionnelle aux Etats Unis et en Inde. Toutes ces tendances incitent aux investissements pour la transformation locale du coton. Pour le moment, seulement 2% de la production nationale de coton sont transformés sur place. Le CERFITEX est une des premières réponses à cette préoccupation.
Le ministre Konaté a également rappelé que la filière coton-textile occupe actuellement quatre millions de travailleurs et génère le deuxième produit d’exportation de notre pays après l’or. Le département, dans sa nouvelle approche du développement industriel a proposé l’approche chaîne de valeurs afin de mieux identifier et récupérer toutes les opportunités de croissance, d’investissement et de création d’emplois.
Le budget 2015 du CERFITEX est arrêté en recettes et en dépenses à 660 millions de Fcfa contre 608 millions en 2014, soit un taux d’augmentation de 8,55%.
Au terme des travaux, la 11è session a recommandé entre autres, de poursuivre la démarche de l’inscription du CERFITEX au répertoire des consultants de l’ONUDI, d’améliorer la collaboration avec la Comatex en matière d’analyse des eaux industrielles, de poursuivre le processus d’accréditation des laboratoires en collaboration avec l’Amanorm. Il est également préconisé de réaliser la mise en œuvre du plan de formation de l’Office du Niger en partenariat avec le FAFPA et d’élaborer un business-plan quinquennal pour le centre et de le doter d’un plan de communication.
A. O. DOLO
Amap-Ségou

source : L Essor

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