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INDUSTRIE ET COMMERCE La transformation du bétail en viande

INDUSTRIE ET COMMERCE

La transformation du bétail en viande au menu des discussions

Le représentant du ministre de l’Industrie et du Commerce, Adama Yoro Sidibé, a procédé, lundi 14 février, à l’ouverture des travaux de la 5ème session ordinaire du comité de pilotage du programme de développement à l’exportation de la viande du Mali (PRODEVIM). Objectif : contribuer à la professionnalisation des éleveurs et à la mise en œuvre des conditions d’investissement du secteur privé dans la transformation du bétail en viande.

Initié par le ministère de l’Industrie et du Commerce, avec l’accompagnement des partenaires techniques et financiers, le PRODEVIM s’inscrit dans le cadre de promouvoir l’exportation de la viande rouge afin de faire du Mali le plus grand producteur et exportateur de viande de la sous-région.

Conformément à ses missions, le PRODEVIM se décline en quatre composantes à savoir l’organisation des éleveurs du bétail, l’amélioration de la santé et de la production du bétail et des conditions de transformation du bétail en viande et sa commercialisation.

En 2020, selon la Direction nationale des Productions et Industries animales (DNPIA), l’effectif du Cheptel était estimé à 12 474 462 têtes de bovins, 20 142 677 têtes d’ovins, 27 810 553 têtes de caprins, 1 265 915 camelins. Ces chiffres placent le Mali au 1er rang dans l’espace Uémoa et au 2ème rang dans l’espace Cédéao, après le Nigeria. C’est dire que notre pays dispose d’un potentiel de transformation du bétail en viande, et des sous-produits, notamment les peaux et cuirs, du lait et autres sous-produits du bétail.

 Ce qui porte à croire que le potentiel nécessite une valorisation en vue d’une meilleure commercialisation à l’intérieur du pays, dans la sous-région et å travers le monde. En 2020, selon la même source, le sous-secteur de l’élevage contribue à lui seul pour environ 15% à la formation du PIB national et 41,5% du PIB du secteur primaire.

De par son importance stratégique, dira le représentant du ministre, l’élevage figure, en bonne place des actions prioritaires du Gouvernement. Et de rappeler que ce secteur demeure l’un des secteurs économiques pourvoyeurs d’emplois et de revenus dans les zones.

Adama Yoro Sidibé estimé que le filial élevage fournit l’essentiel des revenus nécessaires aux dépenses de consommation alimentaire, de soins et d’habillement aux populations dont l’activité est concentrée sur le pastoralisme.

Au niveau national, l’élevage des animaux est pratiqué du nord au sud, quasiment dans toutes les zones géographiques du pays. Il contribue à 80% des revenus des populations des zones pastorales. Sur le plan de la commercialisation, selon les données de la DNPIA (Rapport annuel 2020), le flux monétaire engendré par les exportations du bétail se chiffre à 107, 489 milliards de FCFA et représente 21,19% du montant total des exportations du Mali. Les exportations, au niveau de la filière bétail viande restent dominées par l’exportation du bétail sur pied, des cuirs et peaux sur les marchés de la sous-région. L’exportation de la viande rouge vers les pays limitrophes suscite encore peu d’engouement.

 En 2019, le flux monétaire engendré par les exportations de viande toutes espèces confondues, s’est chiffré à 219 423 344 FCFA. Malheureusement, ces efforts se trouvent contrariés par des barrières non tarifaires érigées par ces marchés de consommation de la viande du Mali. « Il est temps pour nous d’inverser la tendance du paradigme des exportations des produits maliens », a insisté le Secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce.

 En outre, il a insisté sur la réduction de façon drastique de l’exportation du bétail sur pied, et a demandé de créer les conditions pour le développement de la production d’une viande saine.

 Pour ce faire, il a lancé un appel pressant au secteur privé pour leur engagement dans la construction des abattoirs et les infrastructures nécessaires au conditionnement et au transport de la viande.

Par le biais de son département, il s’est engagé à accompagner le secteur privé en facilitant et en créant les conditions favorables à la réalisation de ses activités.

 Lors de la 3ème session du Comité de Pilotage, le PRODEVIM a approuvé la réalisation d’une étude de faisabilité pour la construction de quatre usines de viande dans quatre localités du Mali, à savoir : Mopti, Sikasso, Gao et le District de Bamako.

En plus des projets de construction de ces unités, une attention sera apportée à celles déjà existantes. Il s’agit des Unités de transformation de Kayes (Laham Industrie), de Bamako (Abattoir frigorifique de Bamako et Sabalibougou) et de Mopti, et toutes autres infrastructures se trouvant dans les mêmes conditions.

A en croire le SG Adama Y. Sidibé, cette assistance vise à réunir autour de ces unités tout le programme d’appui nécessaire pour la production d’une viande de qualité et répondant aux normes sanitaires.

Ainsi, la visite du ministre de l’Industrie et du Commerce à l’abattoir de Kayes, a-t-il dit, a permis de faire l’état de la situation et proposer des actions pour permettre à cette usine d’atteindre ses objectifs et trouver les solutions aux différents problèmes posés.

Le Plan de Travail Annuel (PTA) 2022 sera orienté vers la réalisation des unités de transformation. Aussi, « nous devons nous atteler å la recherche des financements et aussi des partenariats entre secteur privé malien et partenaires financiers. La présente session du Comité de Pilotage doit intégrer ces différentes considérations dans le programme d’activités 2022 », a-t-il conclu.

Mamadou Sangaré

Source: Les échos Mali

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