Après le refus du Gouvernorat de Bamako d’autoriser un sit -in devant l’Ambassade de la Libye sous prétexte d’état d’urgence, l’artiste reggae man Ticken Jah Fakoly, l’Association Malienne des Expulsés (AME) et le Mouvement « Trop c’est Trop » étaient face à la presse, le samedi 18 novembre 2017 au Club Libre à Niamakoro Cité Unicef. Objectifs : Dire non à la discrimination et au marchandage des migrants subsahariens en Libye mais aussi appeler les dirigeants africains à poser des actes concrets plutôt que de se limiter au discours.
Au cours de cette rencontre avec la presse l’indignation se lisait sur le visage du Président de l’Association Malienne des Expulsés (AME), Ousmane Diarra. Tout en confirmant le manque de pouvoir politique stable en Libye, Ousmane Diarra tient pour responsable les politiques européennes qui n’ont qu’un seul but de barrer la route aux migrants toute chose qui, dit-il, ont provoqué de telles recrudescences malheureuses.
Pour lui, il est important pour le monde entier de chercher à savoir les responsables qui sont à la base de ce marchandage inacceptable et qui consacre le retour à l’époque la plus sombre que l’humanité ait connu. Par ailleurs, il a condamné avec fermeté la traite et le commerce des êtres humains ainsi que leur mis en esclavage.
Ousmane Diarra a aussi déploré le silence des autorités africaines en générale, et des autorités maliennes en particulier. Le premier responsable de l’AME a dénoncé avec vigueur les politiques européennes de migration et la coopération Nord-Sud sur la gestion migratoire, il a invité les dirigeants africains à trouver des solutions rapides et pérennes à la situation des migrants subsahariens en Libye.
Selon l’artiste Tiken Jah Fakoly, l’heure n’est plus au discours car toute l’Afrique est humilié par ce marchandage des migrants africains. Il s’est dit choqué par l’inaction des dirigeants africains qui ne se limite qu’au discours. « Ce sont ces mêmes occidentaux qui financent le blocage de nos frères africains en Libye. » L’artiste reggae man croit dur comme fer qu’une mobilisation de la jeunesse africaine dans toutes les capitales africaines pourrait changer quelque chose à ces pratiques inhumaines.
Pour clore ses propos, Tiken Jah Fakoly dira « Il faut que les dirigeants de l’Afrique se rendent en Libye, il faut qu’ils arrêtent de parler devant les écrans. J’appelle les jeunes africains à rester chez eux avant que la Libye soit stable même s’ils ont le droit de se rendre. Il faut continuer à traquer ceux qui ont détruit la Libye. Nicola Sarkozy a créé la tuerie sur le sol Libyen ».
Sidiki Dembélé
Source: Le Républicain