Dans le cadre de l’engagement collectif pour renforcer la responsabilisation et la transparence dans les situations d’urgence, le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI 2002) en partenariat avec Transparency International a organisé, le mercredi 15 novembre à l’hôtel Radison Blu de Bamako, un atelier de dissémination et d’échanges sur le rapport de synthèse des résultats de quatre études menées par Transparency International. Les travaux de cet atelier étaient co-présidés par Abdoulaye Sall président de CRI2002 et de Chantal Uwimana de Transparency International en présence du président du Comité National de Démobilisation, Désarment et Réinsertion, Zahabi Ould Sidi Mohamed et de nombreux partenaires.
Cet atelier de dissémination et d’échange de CRI2002 et son partenaire entre dans le cadre de l’engagement collectif pour renforcer la responsabilisation et la transparence dans les situations d’urgence. Il porte sur le rapport de synthèse des résultats de quatre études de cas réalisées dans le cadre de l’initiative ’’ Collective Résolution to Enhance Accountability and Transparency in Emergencies’’ CREATE, menée par Transparency International (TI), en partenariat avec Groupe Urgence Réhabilitation Développement (UDR) et Humanitarian Outcomes.
Pour Transparency International, l’objectif général de ces études était de produire une analyse basée sur les résultats tangibles des risques pour l’intégrité de l’aide, en particulier les risques de corruption, ainsi que les mesures de prévention et d’atténuation. Elles avaient pour cadre l’assistance humanitaire dans quatre contextes opérationnels complexes : l’Afghanistan, la réponse à l’épidémie Ebola en Guinée, le sud de la Somalie et les opérations d’aide aux réfugiés syriens au Liban.
Ces études ont permis des consultations avec un grand nombre et diverses organisations d’aide internationales et locales, des gouvernements, des donateurs, des acteurs gouvernementaux et des représentants du secteur privé, ainsi que des experts extérieurs travaillant sur des problèmes de corruption.
Selon TI ces travaux de recherche donnent à voir que la corruption est profondément enracinée dans l’économie et le système de gouvernance de ses quatre contextes opérationnels ; que l’indice de perception de la corruption 2016 de TI classe la Somalie à la dernière place, avec une note de 10/100 contre 15/100 pour l’Afghanistan, 27/100 pour la Guinée, et une chute de 28/100 pour le Liban. Dans chaque contexte, la corruption est exacerbée par le manque d’influence ou d’efficacité qui compromet inévitablement l’aide humanitaire.
Pour le président de CRI2002, Abdoulaye Sall, non moins contact national de Transparency International, ce rapport de TI révèle les crises que le Mali connait aujourd’hui, et il en ressort plein de sentiment de mauvaise gouvernance, mais également de bonnes pratiques.
Sall dira qu’il sera intéressant de passer par notre pays pour disséminer ces cas. C’est pourquoi il a dénommé cette rencontre : la rencontre d’éclairage pour le Mali. Cela dans la mesure où le pays a signé un accord pour la paix et la réconciliation dans lequel tout un chapitre porte sur la question humanitaire.
Par Jea
Le Sursaut