Gao, 21 août (AMAP) Des incidents dans la ville de Gao (Nord), ont fait trois morts et plusieurs blessés, lorsque, dans la nuit de jeudi, aux environs de 21h 30mn, des individus armés ont ouvert le feu, à bout important, sur un groupe de jeunes qui prenaient du thé devant une famille, au quatrième quartier Aljanabandia.
La troisième victime a eu lieu, vendredi, vers 11 heures du matin, dans ce qui semble être des affrontements intercommunautaires.
Selon plusieurs versions, des jeunes arabes auraient, ainsi, vengé leur frère lynché, dimanche dernier, par certains jeunes d’une autre communauté. Ceux-ci informés de la mort de leurs camarades ont passé toute la nuit à brûler des pneus et à vandaliser certains commerces appartenant à la communauté arabe.
Dans un enchaînement de violences, les jeunes de cette dernière communauté, qui continuent à parader en ville dans des pick-up, auraient tiré à balles réelles sur des passants, faisant plusieurs blessés.
Tôt le matin du vendredi les forces de défense et de sécurité ont saisi des armes sur certaines personnes. Le commandant par intérim du théâtre-Est des opérations « Maliko », le colonel Bouréhima Coulibaly, a assuré que depuis hier soir (Ndlr, jeudi) jusqu’à ce matin (vendredi) les forces de sécurité ont le contrôle de la situation. Il a indiqué qu’une partie de la mission des Forces armées maliennes (FAMa) est la sécurisation des personnes et de leurs biens. Le c
Actuellement, toute la ville de Gao et sa périphérie sont sous contrôle des FAMa. Les forces étrangères, aussi, sont présentes sur le terrain, en particulier, la force Barkhane qui sécurise l’hôpital de Gao où ont été évacués les blessés et les morts.
Les crépitements des armes continuent. Tous les commerces sont fermés et la majeure partie de la population est terrée dans les maisons. Des hélicoptères continuent à survoler la ville.
Le gouverneur de Gao, le général Sidiki Samaké, a réuni les notabilités de la région et les responsables des forces de l’ordre ainsi que les leaders des communautés arabes et songhoy. Mais avec les tirs d’armes, les participants ont sollicité du premier responsable de la région de surseoir à la rencontre, en attendant le calme.
Avant de reporter la rencontre, le gouverneur a écouté les leaders des deux communautés et la jeunesse. Une grande partie des intervenants a demandé au gouverneur, de procéder au désarmement de tout individu armé, autre que les forces de sécurité.
AT/MD (AMAP)