La section syndicale des travailleurs des impôts du Mali (Syntim) a déposé le 14 juillet 2022, un préavis de grève de 72 h sur la table du gouvernement pour compter du 1er au 3 août 2022. Les doléances formulées par les syndicalistes sont de plusieurs ordres et vont de la reconstruction des locaux à la relecture de certains textes.
C’est dans une correspondance adressée au ministre du Travail et de la Fonction publique et du Dialogue social, Mme Diawara Aoua Paul Diallo, signé par le secrétaire général par intérim, Moussa Sissoko, que la section syndicale des travailleurs des impôts exprime ses doléances dont certaines sont en souffrance depuis 5 ans.
Parmi ces revendications, on peut citer, entre autres, la relecture de l’arrêté 40-17 du 3 novembre 2016, la reconstruction de la direction générale des impôts (DGI), la reconstruction de la direction des grandes entreprises (DGE).
De même, la Syntim exige la reconstruction de la direction régionale des impôts de Koulikoro (DRI), la reconstruction de la direction des impôts de Sikasso (DRI), la construction de la direction des impôts du district de Bamako, celle de la direction des impôts de Kayes (DRI), la construction du Centre des impôts de la Commune VI du district de Bamako et des centres des Impôts des moyennes entreprises I et II.
Aussi, il s’agit du retour du code souche de Sygtas 3.0., l’équipement des structures en moyen de déplacement. Le syndicat rappelle qu’au cours des rencontres avec différents ministres de leur département, des assurances avaient été données pour la réalisation desdites constructions.
“Un plan architectural de reconstruction de la DGI avait même été validé en 2017. Mais à la date d’aujourd’hui rien n’a été fait. Vu l’urgence de la situation, le ministre de l’Economie et des finances avait promis de nous rencontrer dans un délai d’un mois pour donner suite à nos doléances. Cette rencontre n’a jamais eu lieu ce, malgré les multiples relances du secrétaire général par intérim de la section syndicale”, regrettent les syndicalistes dans leur préavis.
Tout en insistant qu’avec l’avènement de la Covid-19 et l’embargo, la Syntim avait suspendu tous ces mouvements de grève pour l’apaisement et la cohésion sociale dans pays. Ce, sachant bien que le droit de grève est un droit constitutionnel garanti par la Constitution du Mali en son article 21 du 25 février 1992.
C’est au regard de toutes ces observations que la Syntim décide d’observer une grève de 72 h allant du lundi 1er au 3 août 2022, à partir de zéro heure. Notons qu’en vue de la bonne mise en œuvre de son mot d’ordre de grève, la section syndicale a entamé une tournée pour informer la base une tournée conduite par le secrétaire général par intérim Moussa Sissoko.
Kassoum Théra
Source: Aujourd’hui-Mali