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IL FAUT LE DIRE : La couleuvre réconciliation

Notre destin serait-il d’avaler toutes les couleuvres de la terre au nom d’une réconciliation qui n’a pas sa raison d’être eu égard aux actes d’agressions caractérisées posés depuis 2012 par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et ses complices jihadistes ? Au vu de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, la réponse est oui.

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En plus des graves violations des droits de l’Homme qu’il a commises, le MNLA, coupable aussi de tentative de séparation, c’est-à-dire des crimes imprescriptibles aux yeux de la législation malienne, est sur le point d’obtenir l’absolution à travers la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR), qui « ne sera ni un tribunal, ni un juge », selon son président, mais peut être une autre occasion de dilapider l’argent public : en payant des indemnités à des gens pour rien.

Pour moins que ce que le MNLA a fait, beaucoup de nos compatriotes ont été envoyés six pieds sous terre. Pour un vol à la tire, on peut facilement se faire coller une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Pour des atteintes aux biens publics, de nombreux Maliens continuent d’en baver.

Et voilà que pour ceux qui se sont attaqués à notre bien le plus précieux (l’unité nationale), on nous demande de gober une CVJR qui ne sera qu’un« banquet de la République » pour permettre à des coupables de haute trahison de se gaver comme des oies sauvages aux frais du contribuable. C’est bien le comble !

Sans l’attaque des garnisons militaires dans le Nord, sans les assassinats de populations civiles et surtout de soldats dans l’accomplissement de leurs missions de défense de l’intégrité territoriale par les terroristes du MNLA et leurs alliés jihadistes, à partir de janvier 2012, les Maliens seraient en train de vaquer tranquillement à leurs occupations.

Il y a assurément des agresseurs identifiés (les mouvements illégalement armés de l’Azawad) contre des agressés (l’Etat reconnu du Mali et le peuple malien, y compris les populations blanches attachées à l’unité nationale).

Ici, des gens ont pris des armes contre l’Etat, ils ont pillé, tué, violé, brûlé et saccagé ; ils ont autoproclamé leur indépendance, rejetée par le monde entier, et on leur déroule maintenant le tapis rouge… comme si de rien n’était. A défaut de justice, on pouvait au moins leur imposer de demander pardon au peuple et singulièrement aux familles de toutes les victimes. Hélas !

Voir certaines personnes, comme Nina Walett Intalou, apôtres de la violence, qui dénigraient le Mali, plastronner et tirer les dividendes de la « paix achetée » doit laisser perplexe sur l’avenir de notre pays. C’est la jurisprudence de la main tendue aux acteurs de la rébellion des années 1990 qui s’en trouve consolidée.

Le président qui a promis de restaurer l’honneur et la dignité des Maliens ayant courbé l’échine, l’aventure ambiguë peut donc continuer.

  1. M. T.

Source: lesechos

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