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“Il faut cesser d’être le gendarme de l’Afrique”, déclare un ancien diplomate français

La France ne peut pas participer à une intervention militaire au Niger car elle est très mal vue des populations en Afrique de l’Ouest, qui considèrent qu’elle n’a pas à être le gendarme de la région, a expliqué à BFM TV Nicolas Normand, ancien ambassadeur au Mali, au Congo et au Sénégal.

Paris a bien mauvaise presse en Afrique. L’Hexagone qui pousse pour une intervention armée au Niger, ne peut pas y participer elle-même à cause du sentiment anti-français qui s’est développé dans la région, a déclaré à BFM TV Nicolas Normand, ex-ambassadeur français au Mali, au Congo et au Sénégal.

Paris ne peut ainsi plus assumer le rôle de “gendarme” en Afrique de l’Ouest, car elle s’est mise à dos une partie de la jeunesse africaine, qui se retourne aujourd’hui contre les autorités en place et contre leurs soutiens français, du fait d’un manque de perspectives économiques, a souligné l’ancien diplomate.

“La France ne participe pas à ces interventions militaire pour remettre en place le Président Bazoum, à cause de cette Françafrique. Il faut cesser d’être le gendarme de l’Afrique, c’est très mal perçu par la nouvelle génération africaine. Il y a un sentiment anti-français qui se développe en Afrique de l’Ouest, dû au fait qu’une jeunesse issue de l’explosion démographique n’a pas d’intégration économique et sociale, faute de développement. Elle se retourne donc les autorités et contre le principal partenaire, la France”, explique-t-il ainsi.

Nicolas Normand a par ailleurs souligné le rôle des réseaux sociaux dans ces mouvements de contestations, très utilisés par la jeunesse africaine.

Une intervention contestée

Après le récent coup d’État au Niger, l’hypothèse d’une intervention armée pour rétablir le Président Mohamed Bazoum, déchu par les militaires, a vu le jour. L’opération pourrait être menée sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’institution a déjà pris de lourdes sanctions économiques à l’égard de Niamey, mais l’idée d’une opération armée est loin de faire l’unanimité.

Source: https://fr.sputniknews.africa/

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