Ce vendredi 16 décembre sera dévoilée au musée national de Bamako la liste ouest-africaine des biens culturels en péril et notamment la liste baptisée « Urgence Mali ». C’est une initiative du Conseil international des musées (Icom) dont l’une des missions essentielles est de lutter contre le trafic illicite d’objets d’art. Il s’agit de distribuer aux polices et aux douanes du monde entier des listes types d’objets protégés. Afin que les autorités puissent agir en cas de soupçon de trafic.
Manuscrits de Tombouctou, vases funéraires nigériens, têtes ifé en laiton, tous les objets d’art ne sont pas vendables. Certains sont protégés par les lois nationales. Ce sont souvent des objets anciens et ce sont justement ceux-là que les collectionneurs recherchent. Un trafic extrêmement difficile à endiguer d’autant que les douaniers et les policiers ne savent pas toujours distinguer un objet dont le commerce est autorisé d’un objet interdit à la vente.
Icom : 16 listes rouges concernant 25 pays
C’est pour leur faciliter la tâche que l’Icom édite depuis l’an 2000 des listes d’objets. Non pas des listes d’objets volés ou pillés, mais des listes types répertoriant les genres et les catégories. Si un douanier trouve par exemple une statuette dans un sac, il peut consulter la liste de l’Icom et en cas de doute le saisir et demander une expertise. L’Icom dispose déjà de 16 listes rouges concernant 25 pays.
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