Profitant de son séjour européen, le président malien s’est prononcé sur l’arrestation de Sanogo sur les antennes de France 24. Voici l’essentiel de ses propos sur le sujet.
« La bonne gouvernance suppose d’abord la lutte implacable contre la corruption… Implacable contre la corruption ! J’ai dit qu’il n’y aura plus d’impunité au Mali. Impunité, tolérance zéro ! Quiconque serait dans cas de ce genre aura à répondre devant la loi… Cela est clair et direct.
Vous avez suivi le récent cas d’un certain officier qui se croyait au dessus des lois. Je crois qu’il est actuellement en train de méditer sur son mauvais calcul… Et il en sera désormais ainsi en République du Mali… Nos peuples ont trop souffert de nos mauvaises gouvernances… de la corruption. Je suis venu pour accomplir un mandat que le peuple m’a fabuleusement donné… ».
Cette intervention télévisée du président IBK atteste bien et contrairement aux préjugés entretenus contre le ministre de la défense, M. Soumeylou Boubeye Maïga, que c’est bien le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta qui a «lâché» Sanogo. L’on ne saurait lui en tenir grief. «Le Mali d’abord», a-t-il dit.
En tout état de cause, cette « trahison» (elle est relative) vaut aujourd’hui une incommensurable rancœur contre le «Kankélétigui» aussi bien à Kati, qu’à l’école de police (ENP) où s’organisait, en fin de semaine la riposte pour barrer la route aux listes RPM à la faveur des législatives en cours.
B.S. Diarra