Les travaux de la 4 e édition du Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique se sont ouverts le lundi 13 novembre à Dakar en présence du chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta, président en exercice du G5 Sahel. Près de 800 personnes, militaires, experts, diplomates ont participé ont participé au Forum. La ministre française des Armées Florence Parly a également effectué le déplacement pour témoigner du soutien de la France qui a impulsé le forum lors du Sommet de l’Elysée qui s’est tenu dans la foulée de l’intervention française au Mali (opération Serval).
Au menu cette 4ème édition, une stratégie intégrale contre le terrorisme, mais aussi la réforme du secteur de la sécurité, la cybersécurité, la piraterie maritime ou encore la lutte contre le financement du terrorisme.
Comme lors des trois précédentes éditions, c’est le président Macky Sall qui a ouvert les travaux du Forum. « Les défis sécuritaires auxquels nous faisons face sont nombreux et complexes. Leur prise en charge nécessite donc des réponses diverses et complémentaires : évidemment avec une riposte militaire, mais celle-ci doit impérativement être accompagnée d’une réponse globale et solidaire pour ne laisser aucun sanctuaire aux groupes terroristes », a relevé le président sénégalais à la tribune d’ouverture du Forum.
Le Président IBK, président en exercice du G5 Sahel, a tenu en haleine les participants à ce forum de Dakar, en indiquant que le prétexte religieux brandit par les soit-disant « Djihadistes » pour justifier leurs actes criminels, ne tient pas la route. « Nous ne sommes pas des barbares. Dès le 11ème siècle nous étions déjà islamisé. Le prétexte religieux est fallacieux », a-t-il notamment souligné. Pour IBK, les terroristes ne sont rien d’autres que des bandits armés qui tirent l’essentiel de leurs ressources financières de trafics de tous ordres: trafic de drogue, d’êtres humains…
Le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEÏTA, a fait un bref aperçu sur la situation sécuritaire actuelle qui freine le développement des régions du nord de notre pays, notamment les récentes attaques dans la zone de Soumpi à Niafunké qui avaient engendré la mise à feu totale par les criminels djihadistes des équipements (21 camions neufs) devant servir au désenclavement de la région de Tombouctou. IBK a également rappelé et salué les raisons pour lesquelles un Djihadiste malien répond en ce moment devant la CPI de ses faits à Tombouctou pour avoir détruit, à un moment, des monuments historiques du Mali et du patrimoine universel de l’UNESCO. IBK a rappelé qu’il ne pouvait y avoir de sécurité sans développement, et vice-versa. Il a également salué la « pertinence » du G5 Sahel, dont la force conjointe a lancé début novembre sa première opération aux frontières du Mali, du Burkina Faso, et du Niger.
Rappelons que plusieurs ateliers et panels de haut niveau se sont tenus pendant les deux jours. Le forum a été essentiellement consacré à des enjeux variés, comme les solutions intégrées à apporter aux défis sécuritaires, l’amélioration des dispositifs de maintien de la paix, ou encore la lutte contre le financement du terrorisme.
Daniel KOURIBA
Le 22 Septembre- Mali