La mort de 11 militaires otages des groupes terroristes dans une frappe de Barkhane alimente la polémique dans la classe politique. Depuis l’annonce de la mort de ces militaires, c’est le silence radio dans le milieu politique. Et même le gouvernement n’a traité la question que de façon laconique. Et c’est à Dakar que le président de la République IBK s’est prononcé sur ce drame. Mais pour lui, c’est « une affaire qui est derrière nous ».
Depuis le 10 novembre dernier, les députés du groupe parlementaire ADP-Maliba-Sadi (opposition) ont décidé de se faire entendre et ont alerté l’opinion. Les deux partis politiques dans un communiqué signé par le président d’ADP-Maliba, Amadou Thiam n’ont pas porté des gants pour fustiger cette tuerie. « C’est avec consternation que le groupe parlementaire ADP-Maliba /Sadi a appris de sources concordantes une bavure qui aurait été perpétrée par la force Barkhane sur des soldats maliens dans la nuit du 23 au 24 octobre 2017 », indique le communiqué.
Pour le groupe parlementaire ADP-Maliba/Sadi, « après avoir pris connaissance de la déclaration du gouvernement du Mali sur ce raid auquel les forces de défense et de sécurité du Mali n’auraient pas été associées, condamne cette action unilatérale de la force Barkhane ».
Par la même occasion, le groupe parlementaire ADP-Maliba/Sadi exige du gouvernement du Mali « l’ouverture d’une enquête afin que des sanctions soient prises contre les auteurs de cette tuerie ».
Aussi, la colère est vive au sein de l’opinion malienne qui veut avoir des explications au sujet de cette bavure des forces françaises qui a couté la vie à de soldats maliens.
La Rédaction