Cette compilation d’actions entreprises ou achevées par le nouveau locataire de Koulouba n’est ni plus moins qu’une volonté affichée de forcer l’hommage du peuple à l’endroit du président. Or, tel estime se mérite.
L’ORTM, dans ses séries de campagne précoce propose depuis quelques semaines à ses téléspectateurs les chantiers majeurs d’El hadj Ibrahim Boubacar Keita que le vacarme des opposants aurait obstrué. La tactique, si elle ne frôle pas le péril identitaire, se refugie sur la planète en déconfiture de l’éducation.*
Sérieusement, pour avoir dissipé la tension au tour du projet de révision constitutionnelle, le président de la République méritait d’être élevé. Et cet hommage a été porté par la crème spirituelle ‘’conventionnelle’’ du pays. Mieux l’on a même déroulé le tapis rouge aux notabilités de son Koutiala natal !
Nonobstant cette marque d’honneur, IBK réclame toujours des hommages en jouant d’un chantier à l’autre sur la longue attente des populations. Paradoxalement, juste derrière le petit écran, qui ressemble à une exception près aux télés d’avant la révolution numérique, sur lesquelles monologuait le papa national, tout sourire, décrivant son pays comme le paradis, on découvre un autre Mali : celui de l’insécurité généralisée, de jeunes désespérés, de corruption à ciel ouvert, un pays dont la souveraineté ne tient qu’à un fil.
C’est triste, mais, c’est ce Mali là qui ne demande qu’à vivre que les flots d’hommages inondent.
Source: maliactu.info
